Selon l’enquête NETendances du CEFRIO, 43 %, des adultes québécois auraient réalisé des achats sur Internet en 2010. La perception des adultes québécois envers la sécurité des transactions en ligne aurait progressé d’année en année.
Selon un volet de l’édition 2010 de l’enquête NETendances de l’organisme de liaison et de transfert CEFRIO qui est consacré au commerce électronique et aux services bancaires en ligne, trois millions d’adultes québécois auraient effectué des achats en ligne de produits et de services l’année dernière.
Dans un fascicule, le CEFRIO indique que 39 % des adultes québécois auraient acheté un produit ou un service en ligne sur Internet en 2010. Notamment, 23 % des adultes québécois auraient réalisé un achat dans une boutique en ligne, 15 % sur un site d’enchères en ligne et 13 % sur un site de petites annonces.
En comparaison, le bilan pour l’année 2009 de l’Indice du commerce électronique au Québec avait fait état d’une proportion moyenne de 20 % des adultes québécois qui auraient réalisé un achat au cours d’un mois, soit 1,2 million d’adultes (Lire : Achats en ligne au Québec: progressions et régressions en 2009)
Les catégories sociodémographiques qui auraient eu les plus importantes proportions d’acheteurs de produits ou de services sur Internet en 2010 seraient celles des hommes (47 %), des personnes âgées de 18 à 24 ans (71 %), des allophones (49 %), des personnes qui résident dans la région de Québec (52 %), des personnes dont le revenu familial est de 60 000 $ et plus (61 %), des étudiants (70 %) et des personnes ayant une scolarité de niveau universitaire (58 %).
Par ailleurs, le CEFRIO indique que 60 % des adultes québécois auraient recherché de l’information en ligne avant de procéder à un achat.
D’autre part, 18 % des adultes Québécois auraient effectué des ventes de produits ou de services sur Internet en 2010. 15 % des adultes québécois auraient effectué des ventes sur un site de petites annonces et 7 % sur un site d’enchères en ligne.
Selon l’étude NETendances du CEFRIO, 17 % des adultes québécois n’auraient jamais effectué d’achats en ligne sur Internet.
Les raisons
L’étude NETendances 2010 du Cefrio indique que 56 % des cyberacheteurs québécois interrogés auraient indiqué qu’ils effectuaient des achats en ligne pour gagner du temps. Or, la proportion de cyberacheteurs qui auraient donné cette raison en 2010 est moins élevée de dix points de pourcentage que la proportion de cyberacheteurs qui avaient donné cette raison en 2009 (56 %).
Toutefois, le gain de temps est la seule raison à avoir fait l’objet d’un repli en 2010, puisque les autres raisons ont fait l’objet de gains d’au minimum six points de pourcentage en une année. Ainsi, 55 % des cyberacheteurs québécois auraient reconnu qu’ils effectuaient des achats en ligne sur Internet afin de profiter de prix compétitifs, ce qui constitue dix-huit points de pourcentage de plus qu’en 2009, où 33 % avaient acquiescé à cette raison.
La vérification de la disponibilité des produits aurait été reconnue par 42 % des cyberacheteurs en 2010 (32 % en 2009), alors que le choix plus élevé de produits aurait été identifié comme raison par 39 % des répondants (26 % en 2009). La raison de la comparaison des produits et des marques aurait été reconnue par 37 % des cyberacheteurs (31 % en 2009), alors que la facilité de livraison aurait été identifiée par 34 % des répondants (27 % en 2009).
Les montants
Dans l’étude NETendances 2010, le CEFRIO estime que 37 % des cyberacheteurs québécois auraient dépensé en ligne entre 101 et 500 dollars au cours d’un mois en 2010. 22 % des cyberacheteurs auraient dépensé entre un et cinquante dollars, 23 % auraient dépensé entre 51 $ et 100 $ et 11 % auraient dépensé plus de 500 $ en ligne au cours d’un mois de l’année 2010.
La moyenne des dépenses mensuelles par les cyberacheteurs québécois aurait été de 295,10 $ en 2010.
En fonction de l’âge, c’est le groupe des personnes âgées de 55 à 64 ans qui auraient eu la moyenne la plus élevée des achats en ligne au cours d’un mois type, soit 350,70 $. Ce groupe aurait été suivi de près par celui des personnes âgées de 35 à 44 ans (348,90 %) et par celui des gens âgés de 45 à 54 ans (345,50 $).
Viendraient ensuite les groupes des personnes âgées de 25 à 34 ans (249,40 $) et les gens âgés de 65 ans et plus (237,30 $). Le groupe qui aurait eu la moyenne la moins élevée d’achats en ligne au cours d’un mois type en 2010 serait celui des personnes âgées de 18 à 24 ans, qui auraient dépensé en moyenne 204,20 $.
Sécurité en ligne : amélioration de la perception générale
L’édition 2010 de l’enquête NETendances du CEFRIO rapporte que 49 % des adultes québécois auraient estimé que les transactions en ligne étaient « assez » ou « très » sécuritaires.
Cette proportion représente une amélioration de quatre points de pourcentage en comparaison avec la proportion de 47 % d’adultes québécois qui avaient été du même avis en 2009. Également, la proportion relative à l’année 2010 constitue une progression de 23 points de pourcentage en comparaison avec la proportion de 26 % d’adultes québécois qui estimaient en 2001 que les transactions en ligne étaient assez sécuritaires ou très sécuritaires.
C’est la catégorie d’âge des personnes âgées entre 25 et 34 ans qui auraient eu la plus importante proportion de personnes qui estiment que les transactions en ligne sont sécuritaires, avec un taux de 73 %.
Cette catégorie d’âge aurait devancé celles des personnes âgées de 18 à 24 ans (60 %) et des personnes âgées de 35 à 44 ans (59 %). Dans les catégories des gens âgés de 45 à 54 ans et des personnes âgées de 55 à 64 ans, la proportion de personnes estimant que les transactions en ligne sont sécuritaires serait de 43 %.
Par contre, seulement 22 % des personnes âgées de 64 ans et plus estimeraient que les transactions en ligne sont sécuritaires.
« Malgré les mesures prises pour améliorer la sécurité au moment de l’achat par carte de crédit, certains demeurent toujours craintifs », souligne le CEFRIO.
Le volet consacré au commerce électronique et aux services bancaires en ligne de l’enquête NETendances du CEFRIO a été produit à l’aide de données qui ont été colligées lors de six sondages omnibus de la firme Léger Marketing. 1 000 adultes québécois ont été interrogés lors de chacun des sondages.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.