Selon une étude commandée par l’Alliance canadienne contre le vol de logiciels, une réduction du piratage informatique aurait des effets bénéfiques sur l’industrie des TI.
Selon une étude menée par la firme IDC pour le compte de l’ACCVL et de la Business Software Association (BSA), une réduction de 10 % du taux de piratage informatique au Canada, présentement établi à 36 %, pourrait entraîner la création de 14 000 nouveaux emplois, une croissance de l’économie de 8,1 milliards de dollars et une augmentation des revenus fiscaux de 2,3 millions de dollars pour les gouvernements sur une période de quatre ans.
À l’échelle mondiale, le taux de piratage informatique est évalué à 35 % du nombre de logiciels utilisés. Selon l’étude, chaque réduction de ce taux d’un point de pourcentage pourrait se traduire par une croissance des gains économiques de 46,5 milliards de dollars, tandis qu’une diminution de dix points de pourcentage pourrait faire croître la croissance projetée pour le secteur des TIC de 33 % à 45 % à l’échelle internationale d’ici 2009. Quelque 2,4 millions de nouveaux emplois pourraient ainsi être créés, alors que la croissance économique pourrait être bonifiée de 465 milliards de dollars et les revenus fiscaux pourraient croître de 77 milliards de dollars sur l’ensemble de la planète.
Cette argumentation est fort intéressante, mais elle suppose, bien sûr, que les firmes productrices de logiciels réinvestiront dans leurs opérations les revenus additionnels générés par la baisse du piratage.
L’étude ajoute que les gouvernements des pays enclins à profiter de tels gains économiques devraient mettre à jour leurs lois sur le droit d’auteur en conformité avec les obligations établies par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle , créer des mécanismes d’application de la loi, consacrer des ressources gouvernementales à la résolution du problème, améliorer l’information et la sensibilisation du public et donner l’exemple en n’utilisant que des logiciels en conformité avec la loi.