Jusqu’à 4 Go de mémoire sur une clé USB d’un gramme seulement. Qui dit mieux? La course à la plus petite clé USB de mémoire flash bat son plein. C’est petit et ça marche, mais facile à perdre!
Depuis mars dernier, Kingmax annonce avoir créé les plus petites clés de mémoire au monde même si on en trouvait déjà des modèles sans nom en magasin depuis plusieurs mois et des modèles de même taille ou à peine plus gros vendus sous forme de pendentifs ou de boucles d’oreilles par son concurrent Pretec. C’est un mode de transport des données pratique, efficace et surtout peu coûteux. Il faut cependant penser à sécuriser les données qu’on y place.
Les plus petites clés USB au monde
Nous avons essayé le Super Stick USB 2.0 Flash Drive de Kingmax, une firme de Taiwan, mais Pretec a aussi fabriqué plusieurs modèles à peu près de la même taille, certains sous forme de boucles d’oreilles, mais un peu plus chers. D’autres firmes comme Solid Alliance, SanDisk ou PQI ont également participé à la course à la plus petite clé USB et, même s’ils ne l’ont pas gagnée, leurs modèles un peu plus habillés, pesant moins de 5 grammes, sont également des produits dignes d’intérêt.
En fait, ce qui semble être, de prime abord, une grande innovation de Kingmax n’en est pas vraiment une parce qu’il s’agit en réalité d’une clé USB standard sans son boîtier de protection. Le fabricant n’a conservé que le petit circuit imprimé avec un minuscule circuit électronique renfermant la mémoire et une fiche USB dans son prolongement. C’est quand même impressionnant de penser que l’on peut avoir un, deux ou quatre gigaoctets dans ce petit morceau de matériaux composites de 34 mm de long par 12,4 mm de large et 2,2 mm d’épaisseur. Comme le Super Stick de Kingmax ou ses équivalents pèsent moins de deux grammes, on les sent à peine dans la main et, bien entendu, pas du tout dans une poche. On peut facilement cacher cette clé USB dans un portefeuille, un sac à main, un livre ou dans bien des endroits où ce sera difficile de la retrouver.
Cet accessoire est compatible USB 2.0 et 1.1. Il peut fonctionner sous Windows Me/2000/XP/Vista, Mac OS X et Linux avec Kernel 2.4. Sous Windows 98 ou 98SE, on ne peut le faire qu’après avoir installé sur l’ordinateur un pilote qu’on télécharge du site du fabricant. Il faut bien placer le côté de l’étiquette sur le haut parce que c’est celui qui correspond au sigle USB qui sert de repère sur les plus grosses clés de mémoire. La clé ne fonctionnera donc pas dans l’autre sens. Windows voit la clé comme un disque amovible, ce qui simplifie les choses. Cette clé USB fonctionne bien même si elle chauffe un peu. Son prix est très abordable : environ 16 $ pour 1 Go, 30 $ pour 2 Go et 50 $ pour 4 Go. Seul inconvénient : on peut l’égarer facilement et il faut bien se souvenir où on l’a placée si on veut la retrouver facilement. De plus, nous ne la recommanderions pas pour un usage intensif, mais juste pour stocker des données pour une copie de sécurité dont on ne se servira que de temps en temps. À la suite des Super Stick, Kingmax vient de lancer les Super Stick – L Series, une autre famille de clés USB miniaturisées d’à peu près les mêmes dimensions, mais sur un support en plastique et un peu plus lourdes (5 grammes).
Pretec est le principal compétiteur de Kingmax pour les plus petites clés. Dès 2003, Pretec mettait sur le marché la i-Disk Diamond pesant moins d’un gramme sans la boucle d’oreille en métal. La i-Disk Diamond de Pretec ne mesure que 26,8 mm de long par 12,2 mm de large et 1,9 mm d’épaisseur, ce qui en fait le module de mémoire USB le plus petit hormis la boucle d’oreille. Les capacités offertes vont de 128 Mo à 1 Go. Pretec proposait même un modèle de la i-Disk Diamond avec un diamant serti à l’extrémité de la clé USB. En plus, Pretec a intégré une clé USB de petite taille dans un pendentif en argent et en or, la i-Disk Vogue, et dans d’autres boucles d’oreilles, les i-Disk Charm, qui sont censées apporter la chance à celles qui les portent.
Des données facilement sécurisées
Avec des capacités allant jusqu’à 4 Go, ces petites clés USB peuvent servir à des fins très diversifiées, du stockage de copies de sécurité de documents à un service de courrier pour les voyages en passant par des listes de clients ou de prospects. On peut aussi s’en servir pour garder sur soi des photos ou un diaporama de sa famille, de son chien ou de sa plus belle prise à la pêche, un peu comme des photos sur papier. Comme le système d’exploitation de l’ordinateur voit la clé USB comme si c’était une autre unité de disque dur, c’est facile d’y transférer des fichiers de données ou de logiciels. S’il s’agit de renseignements personnels ou privés, il est préférable de crypter les fichiers avant de les transférer sur la carte.
Il existe toutes sortes d’utilitaires permettant de crypter des données. Les plus intéressants, dans ce cas-ci, sont ceux qui permettent de compresser les fichiers et de les crypter en même temps avec un mot de passe. Parmi les possibilités gratuites, notons le logiciel jZip ou le logiciel AlZip, qu’on peut télécharger sur plusieurs sites Internet. Côté commercial, on pense aux logiciels WinZip et WinRar qui comportent tous les deux une option de cryptage des fichiers archivés. Ceux qui ne souhaitent que crypter les données sans les compresser peuvent faire appel à de simples logiciels de cryptage gratuits comme Cryptaner LE, CryptF, axCrypt, Crypto, WinSesame ou DTE Security que l’on peut tous trouver sur Internet.
Dans tous les cas, il faut utiliser un mot de passe d’au moins 8 caractères avec des lettres, des signes et des chiffres. Plus le mot de passe est long et complexe, plus il est difficile à découvrir. L’algorithme de cryptage utilisé compte également pour beaucoup. Ainsi, un cryptage Blowfish à 448 bits est bien meilleur qu’un cryptage DES 128 bits ou AES-256, par exemple. Certains logiciels de cryptage gratuits, comme Cryptaner, sont souvent une version 128 bits d’un équivalent commercial à 256 bits, 448 bits ou davantage. On peut donc chercher sur le site Web des producteurs si on souhaite avoir un système encore plus sécuritaire.
Pour terminer, je répète que c’est très facile d’oublier ou de perdre une clé de si petites dimensions. Je pensais que j’avais perdu la mienne parce que je ne la trouvais plus dans mon portefeuille, mais elle était bien là, entre une carte de crédit et mon permis de conduire. Une autre fois, elle s’est retrouvée dans la poubelle entre deux feuilles de papier. Si elle n’avait pas glissé de là en arrivant au fond de la poubelle, je ne l’aurais jamais revue. Prudence, donc…
François Picard est rédacteur en chef et éditeur du magazine Atout Micro.
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