L’impact financier de la pandémie sur les entreprises canadiennes affecte aussi le secteur de la sécurité informatique, selon une étude de la Canadian Internet Registry Authority (CIRA).
Dans le cadre de ce sondage, la CIRA a interrogé 500 personnes travaillant dans le secteur de la cybersécurité et dont la responsabilité consiste en partie à gérer au moins 50 utilisateurs d’ordinateurs ou appareils mobiles.
Un tiers seulement des sondés indiquent que leur entreprise va augmenter cette année le nombre d’employés travaillant sur la cybersécurité, soit 45 % de moins qu’en 2019.
Environ 10 % des répondants pensent qu’ils auront moins de ressources cette année.
Près de 30 % des sondés rapportent pourtant que leur entreprise a connu une hausse de cyberattaques durant la pandémie. Un quart des entreprises ont subi des brèches de sécurité dans les données des clients ou des employés dans la dernière année ; 38 % ne savent pas si elles en ont été victimes ou non.
Un peu plus de la moitié des répondants indiquent que leur entreprise a mis en place de nouvelles protections en réponse à la COVID-19.
Un tiers des répondants utilisent leurs appareils personnels pour le travail. Sept sondés sur dix se disent inquiets pour les flux de données traversant d’autres pays que le Canada.
« Notre étude montre que la COVID-19 a fondamentalement transformé la cybersécurité, conclut Jacques Latour, chef de la sécurité de CIRA, dans un communiqué transmis à Direction informatique. Le profil des menaces a changé mais, surtout, la pandémie a crée un environnement d’anxiété et d’incertitude exploité par les cybercriminels. Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises ne peuvent pas délaisser la sécurité informatique. »