Technologies Miranda, qui conçoit des équipements destinés aux télédiffuseurs, entend profiter de l’engouement pour la télévision en haute définition afin d’assurer sa croissance, selon le président et chef de la direction de l’entreprise, Strath Goodship.
« Les équipements numériques sont déjà bien implantés à travers le monde, mais au niveau de la haute définition (HD), il y a encore beaucoup à faire. On estime la pénétration de la HD sur le marché américain à moins de 50 %, alors que tout est à faire en Europe et dans les économies émergentes », soutient M. Goodship en entrevue.
Ce dernier ajoute que l’entreprise veut accroître ses activités dans le marché de la distribution des signaux numériques, que ce soit par satellite ou par câble, puisque la société conçoit une partie de l’infrastructure pour de tels produits.
Équipements pour la 3D en développement
Même si les projections en trois dimensions (3D) sont pour le moment réservées en grande partie au monde du cinéma, Strath Goodship y voit une opportunité pour la télévision en temps réel, notamment durant les événements sportifs : « Il reste toutefois plusieurs obstacles techniques avant de pouvoir en arriver là, mais nous travaillons avec les diffuseurs pour les surmonter. Nous avons déjà des équipements 3D pour la télévision et nous voulons rendre cela possible. Ce n’est pas un vecteur de développement aussi gros que la HD pour le moment, mais ça fait partie de l’avenir », dit-il.
Le président et chef de la direction de Miranda affirme que les obstacles sont surtout d’ordre opérationnel. Dans certains cas, il faudrait repenser toute l’infrastructure en place, puisque selon lui, on ne diffuse pas un match de hockey de la même manière en 2D ou en 3D : « Les coûts liés à l’adoption de la 3D pourraient être très élevés dans certains cas, d’où l’intérêt pour les événements sportifs, qui attirent beaucoup de capitaux », explique-t-il.
Bénéfice stable malgré des revenus en hausse de 35 %
Le 11 août, Miranda a dévoilé ses résultats financiers au 2e trimestre terminé le 30 juin. L’entreprise a alors dévoilé un bénéfice net pratiquement stable par rapport à celui de la période correspondante il y a un an, à 3,53 millions de dollars. Pendant ce temps, les revenus ont bondi de 35 % pour atteindre 43,2 millions de dollars.
M. Goodship raconte qu’il est normal que le bénéfice net n’ait pas suivi les revenus à la hausse, car Miranda n’a pas encore terminé l’intégration d’une acquisition réalisée l’an dernier et qu’elle a décidé d’investir dans son réseau de distribution au niveau international.
En septembre 2010, la société a acheté la britannique Omnibus Systems pour un montant de 48,7 millions de dollars canadiens. Omnibus conçoit des solutions technologiques de gestion et de diffusion de contenus multimédias destinées aux télédiffuseurs et aux sociétés de diffusion sur Internet.
« Les revenus ont progressé de 35 % en partie grâce à une croissance organique, mais également grâce à l’acquisition d’Omnibus », révèle M. Goodship.
Miranda vise en effet une expansion mondiale de ses activités, elle qui a généré un peu plus de 50 % de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord au deuxième trimestre. L’entreprise est déjà présente en Europe, en Asie et au Proche-Orient, notamment.
Télévision et Internet
L’acquisition d’Omnibus a donné à Miranda les outils pour développer des technologies permettant de diffuser des contenus par antenne ou par câble, mais également par Internet. « Par exemple, une émission de téléréalité comme American Idol a besoin d’être accessible en ligne très rapidement. Nous concevons des technologies qui permettent de prendre le contenu télévisé et de le publier sur de nombreuses plateformes en temps réel », dit-il.
Ces équipements vont permettre de modifier le format de l’image et les publicités, mais tout le contenu demeure le même, peu importe la plateforme de diffusion.