Les services de TI doivent travailler de façon proactive avec les gestionnaires d’entreprises à stimuler la croissance s’ils veulent profiter de tous les avantages liés aux déploiements de l’infonuagique en entreprise, selon un nouveau cadre d’informatique en nuage.
Le Cloud Best Practices Network (CBPN) (Réseau des pratiques exemplaires de l’infonuagique (RPEI)), un groupe de spécialistes de l’industrie qui partagent des conseils sur l’infonuagique, a développé un modèle de maturité en entreprise. Le but de ce document est d’aider les organisations qui veulent adopter les services d’informatique en nuage comme volet d’une stratégie continue d’informatique de gestion.
Le modèle de maturité fait l’analyse de trois grandes catégories : organisation numérique, DevOps d’entreprise et applications sensibles au nuage.
En se fondant largement sur d’autres modèles de maturité et les documents afférents de fournisseurs, de sociétés d’analyse et d’associations industrielles associations, il favorise une approche à l’informatique en nuage comme plateforme pour réaliser une meilleure harmonisation des services de TI avec le reste de l’entreprise.
« Le modèle condense ces documents dans un cadriciel pour les gestionnaires principaux des secteurs des opérations et de la technologie, explique Neil McEvoy, le PDG et fondateur de CBPN et auteur du document. Il ne s’agit que de la pointe de l’iceberg puisqu’il résume un volumineux fonds de connaissances qui peut être examiné plus en profondeur. »
Le cadre décrit les niveaux de maturité pour chaque catégorie sur une échelle d’un à quatre. Par exemple, les entreprises qui présentent une transformation des activités de niveau un utilisent les TI de façon purement opérationnelle, sans aucune participation stratégique. Au niveau quatre, les services de TI seraient des catalyseurs de revenus, la technologie devenant un élément central de la planification stratégique.
Pourquoi les entreprises sont-elles lentes à passer à l’infonuagique.
L’étude révèle que les principales difficultés portent sur la stratégie, le manque de compétences, la gouvernance et la gestion des dépenses.
Les entreprises peuvent comparer leurs résultats avec ce modèle de maturité pour établir une base de référence pour leur niveau courant de maturité dans chacun de ces domaines et effectuer une analyse de l’écart.
« Typiquement, cela serait un exercice axé sur les DPI mené par leur équipe de l’architecture opérationnelle à l’aide de données fournies par les dirigeants de secteurs pertinents, comme la sécurité, dit M. McEvoy. Les entreprises qui n’ont pas ce type de ressources à l’interne peuvent solliciter l’aide de cabinets de consultants en nuage pour gérer le processus pour eux. »
Des économies de coûts à la conversion
« Les entreprises qui adoptent une approche immature de l’infonuagique tendent à la traiter principalement comme un mécanisme d’économie de coûts, précise-t-il. Elles devraient plutôt la voir comme un outil pour transformer leurs modèles opérationnels, et elles devraient intégrer les utilisateurs de leurs services dans leurs projets en nuage le plus tôt possible lors de leur planification en vue de leur réalisation. »
« L’erreur critique est le fait de se préoccuper fortement des aspects technologiques et de ne pas structurer l’adoption dans une analyse de rentabilité stratégique », dit McEvoy. Sur ce point, il mentionne une recherche d’IDC qui semble indiquer que seulement un quart des organisations ont une stratégie de l’infonuagique reproductible. Près du tiers d’entre elles n’ont aucune stratégie, précise-t-il.
« Cela a pour effet de paralyser les entreprises devant des inquiétudes relatives à la sécurité, qui arrêtent leur processus d’adoption de l’infonuagique, dit-il. De façon plus étendue, cela veut dire d’utiliser sa capacité uniquement pour des fonctions techniques, en la considérant seulement comme une infrastructure de rechange peu coûteuse et en l’utilisant seulement pour des scénarios comme la sauvegarde et récupération. »
La gestion des legs
L’intégration des legs est un des plus grands défis pour les entreprises qui adoptent un environnement infonuagique. Elles doivent trouver une façon de soutenir des architectures matérielles et logicielles qui ne sont pas conçues pour la virtualisation, encore moins pour la gestion dans un environnement infonuagique. Dans plusieurs cas, ces actifs seront trop spécialisés pour pouvoir être modifiés.
« La complexité beaucoup plus grande des vieux ordinateurs centraux COBOL et des mini-ordinateurs DEC VAX, les millions de lignes de code ADA, etc., représentent ce qui se trouve sous la surface et font fonctionner la majorité des systèmes bancaires, gouvernementaux, de la défense et de la santé sur lesquels notre milieu des affaires est basé encore aujourd’hui, dit-il. »
« Ce scénario comporte deux approches principales, indique-t-il : construire des intégrations d’interface pour les systèmes en place, ou simplement les remplacer. L’exploitation de ces deux environnements distincts de façon simultanée a mené au concept de ‘TI bimodale’, dit-il. »
Cela semble bon sur papier, mais « dans la pratique, les processus opérationnels s’étendent dans de multiples systèmes et l’on ne peut pas convertir seulement une partie du système à la haute vitesse alors que d’autres parties restent derrière », dit-il. Ultimement, il recommande aux organisations de tout moderniser, en engloutissant le problème de la complexité des codes et en utilisant les outils d’automatisation de la migration pour aider.
Le modèle de maturité démontre des étapes simples et holistiques que les organisations peuvent mettre en pratique pour monter dans l’échelle et optimiser leur transition vers l’informatique en nuage.