Les agences de cyberrenseignement américaines préviennent que des groupes de cybermenaces non identifiés sont maintenant capables d’obtenir un accès complet à plusieurs systèmes de contrôle industriels (ICS) et à des appareils d’acquisition et de contrôle des données (SCADA).
L’alerte a été lancée mercredi dernier par le département américain de l’énergie, l’agence de la cybersécurité et de la sécurité des infrastructures (CISA), la NSA et le FBI. Elle s’adresse principalement aux fournisseurs d’énergie mais elle s’applique également à toute organisation utilisant de tels systèmes.
L’alerte indique que les groupes de cybermenaces sont en mesure d’accéder à plusieurs appareils mais tout particulièrement ceux-ci :
-
- les automates programmables de Schneider Electric;
- les automates programmables OMRON Sysmac NEX;
- les serveurs Open Platform Communications Unified Architecture (OPC UA).
L’alerte précise que ces groupes de cybermenaces ont développé des outils sur mesure qui ciblent les appareils ICS et SCADA. Ces outils leur permettent de rechercher, de compromettre et de contrôler les appareils affectés une fois qu’ils ont établi un premier accès au réseau d’exploitation. De plus, les groupes peuvent compromettre les postes de travail Windows qu’on peut retrouver dans les environnements d’exploitation par le biais d’une exploitation compromettant un pilote de carte-mère ASRock présentant une vulnérabilité connue.
Le rapport insiste sur le fait qu’en compromettant et en ayant un accès complet aux appareils ICS et SCADA, les groupes de cybemenaces peuvent obtenir des accès privilégiés, se déplacer latéralement dans les environnements d’exploitation et perturber les appareils ou les fonctions critiques.
Il recommande fortement aux organisations exploitant des infrastructures critiques d’implanter les recommandations de détection et de mitigation proposées dans le rapport afin de détecter de potentielles activités malicieuses et d’endurcir leurs appareils ICS et SCADA.
Lire aussi :
Le Canada « gravement vulnérable » aux rançongiciels
Google et GitHub proposent de réduire le piratage de chaînes d’approvisionnement
Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois