Les jeunes employés seraient plus favorables à l’utilisation des médias sociaux à des fins personnelles au travail que leurs aînés, confirme une étude de Services Kelly. Une majorité de répondants croirait que leurs employeurs ne devraient pas avoir le droit d’accéder à leurs pages sociales personnelles privées.
Services Kelly, un fournisseur de services liés au recrutement, à l’intérim et à l’externalisation des ressources humaines en entreprise, a publié l’édition 2012 de l’Indice sur la main-d’œuvre mondiale, qui s’est intéressé à l’utilisation des médias sociaux à des fins personnelles par les employés lorsqu’ils sont au travail. L’étude a été réalisée auprès de 160 000 personnes dans trente pays, dont 8 000 personnes du Canada.
Selon l’étude, 15 % des répondants du Canada seraient favorables à l’utilisation des médias sociaux à des fins personnelles au travail. 16 % des répondants canadiens de la génération Y (19 à 30 ans), 14 % des répondants de la génération X (31 à 48 ans) et 11 % des baby-boomers (49 à 66 ans) estimeraient qu’il est acceptable d’utiliser les médias sociaux à titre personnel au travail.
À l’échelle mondiale, 30 % des répondants auraient indiqué qu’il est acceptable d’utiliser les médias sociaux à des fins personnelles au travail. 36 % des répondants de la génération Y, 30 % des répondants de la génération X et 19 % des répondants de la génération des baby-boomers trouveraient acceptable d’utiliser au travail les médias sociaux à des fins personnelles.
C’est dans la région de l’Asie-Pacifique que les participants à l’étude auraient été plus favorables à l’utilisation des médias sociaux à des fins personnelles au travail, soit 48 % des répondants. Dans la région de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique, le taux était de 31 %, alors que dans les Amériques le taux était plutôt de 16 %.
Par ailleurs, 43 % des participants à l’étude de Services Kelly croiraient que l’utilisation des médias sociaux au travail aurait un impact négatif sur la productivité. 40 % des répondants de la génération Y, 44 % des répondants de la génération X et 49 % des répondants de la génération des baby-boomers seraient de cet avis.
En fonction de régions, 53 % des répondants de la région des Amériques, 41 % de la région de l’Europe, du Moyen-Orient de l’Afrique et 34 % des répondants de la région de l’Asie-Pacifique croiraient que l’utilisation des médias sociaux au travail aurait un impact négatif sur la productivité.
Cohabitation problématique
Dans l’ensemble, 47 % des participants à l’étude de Services Kelly craindraient que le mélange des liens personnels et professionnels par le biais des médias sociaux entraîne des problèmes au travail.
Alors que 46 % des répondants des générations Y et X ont dit avoir de telles inquiétudes, une plus grande proportion des répondants de la génération des baby-boomers (50 %) seraient inquiets.
Par région, 53 % des répondants de la région des Amériques, 41 % des répondants de la région de l’Europe, du Moyen-Orient de l’Afrique et 49 % des répondants de la région de l’Asie-Pacifique auraient des craintes quant aux conséquences problématiques au travail d’un mélange des liens personnels et professionnels dans les médias sociaux.
D’autre part, le partage des opinions à propos du travail avec des amis et des collègues dans les médias sociaux serait perçu comme étant acceptable par 24 % des participants à l’étude de Services Kelly. En fonction des générations, 28 % des répondants de la génération Y, 22 % des répondants de la génération X et 16 % des baby-boomers trouveraient cette pratique acceptable.
Environ 17 % des répondants des Amériques, 22 % des répondants de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique croiraient qu’il est acceptable de partager des opinions à propos du travail avec des amis et des collègues dans les médias sociaux, mais dans la région de l’Asie-Pacifique la proportion de répondants qui seraient en accord avec cet énoncé serait de 36 %.
Interdiction au travail
5 % des répondants canadiens qui ont participé à l’étude de Services Kelly auraient été avisés de cesser d’utiliser les médias sociaux au travail.
À l’échelle mondiale, 12 % des participants à l’étude auraient été avisés de cesser l’utilisation des médias sociaux au travail. 6 % des répondants dans les Amériques, 13 % des répondants en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique et 18 % des répondants dans la région de l’Asie-Pacifique auraient reçu un tel avertissement.
En fonction des générations, 16 % des répondants de la génération Y, 12 % des répondants de la génération X et 5 % des répondants de la génération des baby-boomers auraient été avisés de cesser d’utiliser les médias sociaux au travail.
Employeurs et vie privée
D’autre part, 56 % des répondants à l’étude de Services Kelly ne croiraient pas que leurs employeurs actuels devraient avoir accès au contenu de leurs pages personnelles dans les médias sociaux. 58 % des répondants de la génération X, 56 % des répondants de la génération Y et 53 % seraient réfractaires à l’idée. En fonction des régions, 51 % des répondants des Amériques, 56 % des répondants de la région de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique et 64 % des répondants de la région de l’Asie-Pacifique auraient dit être défavorables à l’idée.
Lorsque la même question était posée à propos du droit des employeurs potentiels d’accéder au contenu des pages personnelles dans les médias sociaux, 55 % des participants à l’étude auraient répondu de façon négative. 50 % des répondants de la région des Amériques, 55 % des répondants de la région de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique et 60 % des répondants de la région de l’Asie-Pacifique seraient contre l’idée.
Certes, les répondants de la génération Y sont plus favorables à l’utilisation des médias sociaux au travail parce qu’ils ont peut-être adopté plus aisément ces médias sociaux que les personnes des autres générations. D’ailleurs, Services Kelly indique que les fortes proportions de répondants dans la région de l’Asie-Pacifique qui sont favorables ou non aux énoncés du sondage seraient attribuables à la composition des échantillons, puisqu’on compte une grande quantité de personnes qui font partie de la génération Y dans cette région du globe.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.