Les associations représentant des employeurs de la région de Québec et des travailleurs autonomes en technologies de l’information établissent un partenariat afin de combler les besoins respectifs de leurs membres.
La Voix des entrepreneurs en technologies de l’information de Québec (VETIQ) et l’Association québécoise des informaticiennes et informaticiens indépendants (AQIII) ont établi une entente qui vise à faciliter la mise en contact de leurs membres respectifs, dans le but de combler leurs besoins respectifs en matière de réalisation de mandats.
Selon l’entente, les deux organismes réaliseront des activités communes, offriront certains privilèges et s’échangeront de la visibilité afin que les entrepreneurs et les travailleurs autonomes puissent manifester plus facilement leurs besoins à combler et leurs disponibilités. Une première activité de maillage est prévue pour février 2009 entre des représentants d’entreprises et des travailleurs indépendants du secteur des TI de la région de la Capitale-Nationale.
La VETIQ compte 85 entreprises membres – de la firme de quelques employés au grand studio – qui oeuvrent dans divers domaines liés aux technologies de l’information, ainsi que quelques organisations partenaires. L’AQIII compte, pour sa part, plus de 1 000 membres qui sont répartis surtout dans les régions de Montréal et de Québec.
Points communs
Jean-Philippe Bonneau, le directeur général de la VETIQ, indique que la pénurie de main-d’oeuvre se fait ressentir de diverses façons au sein de plusieurs organisations de la région de Québec. Il donne l’exemple d’entreprises du domaine du jeu vidéo qui auraient convenu d’une entente non écrite afin de prévenir la surenchère et le maraudage d’employés.
« De plus en plus il y a un manque d’employés, relate M. Bonneau. À titre d’anecdote, une PME a approché un géant [des TI] pour savoir s’il avait un programmeur Java sous la main, pour lequel elle est était prête à offrir 10 000 $. Le géant a répondu à la PME que si elle avait un programmeur Java, elle lui en offrait 20 000 $! Il y a un manque de main-d’oeuvre et le besoin se fait ressentir. »
M. Bonneau explique que l’AQIII a entamé des démarches avec la VETIQ pour s’enquérir des points communs aux deux associations et explorer les possibilités de partenariat. M. Bonneau, qui a assisté à quelques activités de l’association, a apprécié l’expérience.
« Ce sont des ressources très professionnelles en informatique, et c’est exactement ce dont les membres de la VETIQ ont besoin. Le but de notre association est d’aider les entreprises à se développer, et lorsque pénurie de main-d’oeuvre les freine, nous essayons de trouver le maximum de solutions pour le faire. Avec des travailleurs autonomes qui sont ici même, il faut que [nos membres] le sachent! »
« Le site de l’AQIII est pratique par sa présentation des membres, de leurs spécialités et de leur disponibilité pour réaliser des mandats. C’est une solution intéressante pour des entreprises qui ont besoin de programmeurs ou d’informaticiens pour un certain laps de temps », ajoute-t-il.
Adrian Dafinei, le vice-président de l’AQIII, explique que son association a établi différents partenariats afin d’aider ses membres à obtenir des mandats, par exemple avec des firmes de placement dans le cadre de mandats offerts par de grandes entreprises.
Il explique que l’entente avec l’AQIII permet de mieux jumeler les besoins exprimés par les entrepreneurs en TI de Québec avec les compétences des membres au sein de son association. « Le partenariat avec la VETIQ est différent parce que cette association représente les entrepreneurs, les donneurs d’ordre, ceux qui connaissent le mieux les besoins en main-d’oeuvre qualifiée pour les différents mandats à exécuter », explique-t-il.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.