L’Université Concordia vient de recevoir un financement des gouvernements du Québec et de l’Ontario pour développer un centre de cybersécurité venant en aide aux entrepreneurs.
Afin d’aider les entreprises canadiennes à mieux lutter contre les cyberattaques, le professeur Mourad Debbabi et son équipe de chercheurs ont créé, à l’Université Concordia, le Centre de cyberfusion en libre accès.
M. Debbabi, titulaire d’une chaire de recherche à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia, vient d’obtenir un financement de 560 000 $ dans le cadre de l’Initiative de Recherche et Développement en cybersécurité, un partenariat formé par les gouvernements du Québec et de l’Ontario.
Ce projet appuie le secteur de la cybersécurité dans les deux provinces et encourage les sociétés à but lucratif qui détiennent des technologies novatrices dans ce domaine à collaborer avec des institutions de recherche pour accélérer la commercialisation de solutions de sécurité concrètes.
Le nouveau centre de l’Université Concordia doit exploiter des technologies d’avant-garde pour détecter les activités malveillantes dans les divers systèmes d’un réseau d’entreprise.
L’objectif consiste à mettre les systèmes à l’épreuve en lançant des attaques dans un environnement contrôlé pour ensuite développer des mesures de prévention à partir d’une infrastructure d’essai.
Le centre reproduira l’infrastructure des petites et moyennes entreprises (PME) et utilisera de véritables données de ses partenaires sectoriels pour vérifier l’intégrité architecturale des logiciels de diverses organisations.
Il analysera aussi le trafic réseau de l’équipement affecté à l’Internet des objets (IDO) pour en évaluer le comportement sur le plan de la sécurité.
« La solution que nous concevons compilera de l’information issue de différentes sources, notamment de maliciels et d’incidents qui surviennent à l’intérieur de serveurs ou de dispositifs IDO, de même que des données sur le trafic réseau. L’information réunie sera saisie dans une boîte de corrélation, et il en résultera des renseignements exploitables sur les menaces et les attaques en matière de sécurité », explique M. Debbabi.
L’équipe de chercheurs en cybersécurité et les gouvernements québécois et ontarien estiment que la recherche effectuée au Centre de cyberfusion aidera à démocratiser l’économie canadienne. L’élimination des cybermenaces favorisera la croissance des entreprises, contribuant ainsi à la diversification de l’économie.
Le centre offrira aussi aux étudiants la possibilité de prendre part à l’industrie de la cybersécurité.
Les PME qui souhaitent obtenir du soutien en matière de sécurité informatique peuvent communiquer avec le centre et ses partenaires afin de profiter de services gratuits, notamment l’installation de nouveaux systèmes dans leur réseau organisationnel.