Un récent sondage de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés démontre que l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) au sein des organisations est faible. L’étude constate par ailleurs la présence de nombreux obstacles pour profiter du plein potentiel de l’IA.
Les entreprises ont souvent recours aux bassins de main-d’œuvre sous-représentés (autochtones, travailleurs expérimentés, personnes en situation de handicap, etc.), à l’immigration et au développement des compétences pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. Par contre, on entend moins parler de l’amélioration de l’efficacité organisationnelle notamment par le biais des technologies, dont l’IA, comme solution. Mais avec un bassin de main-d’œuvre disponible limité, on doit apprendre à faire mieux avec les ressources humaines en place, indique le rapport.
60 % des personnes interrogées affirment que leur organisation n’a pas intégré ou ne compte pas intégrer l’IA dans son quotidien, ou que la situation ne s’applique pas. Parmi les raisons évoquées chez les répondants, on retrouve le manque de ressources financières et humaines (47 %), des connaissances insuffisantes des technologies liées à l’IA (37 %) de même que le manque de temps (19 %). Par ailleurs, 39 % des répondants affirment que le recours à l’intelligence artificielle n’a jamais fait l’objet de discussion au sein de leur organisation.
« L’utilisation de l’IA dans les organisations semble encore un peu timide. Pourtant, avec l’une des plus fortes concentrations de chercheurs au monde, une multitude de centres d’excellence, de startups et d’incubateurs, ainsi qu’un soutien gouvernemental grâce à des fonds publics, le Québec est un pôle mondialement reconnu en intelligence artificielle. L’écart entre ce qui est vécu sur le terrain et l’immense potentiel du Québec en IA a de quoi surprendre », déclare Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des CRHA.
Ces technologies sont pourtant un atout pour les organisations. Selon les personnes sondées, elles permettent d’optimiser les processus (84 %), d’augmenter la productivité (62 %) et d’éliminer les tâches répétitives (57 %).
Et pour ce qui est de l’utilisation de l’IA au sein de la fonction RH, les répondants estiment que leur organisation devrait investir à l’avenir principalement en recrutement (46 %), en gestion prévisionnelle de la main-d’œuvre (39 %) et en développement des compétences (29 %).
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