Chaque employé québécois de l’industrie des technologies de l’information et de la communication (TIC) génère en moyenne des revenus annuels de 125 000 dollars, révèle un sondage de l’Association québécoise des technologies (AQT), réalisé en collaboration avec SOM.
L’organisme a dévoilé son Baromètre de compétitivité AQT, une étude effectuée en début d’année auprès de 495 petites et moyennes entreprises (PME) de l’industrie des TIC, c’est-à-dire des sociétés comptant entre 4 et 500 employés.
L’enquête effectuée entre le 25 février et le 7 mars révèle que les PME de l’industrie des TIC comptent en moyenne 38 employés, 15 ans d’existence et des revenus annuels de 4,8 millions de dollars. Le document soutient également que 67 % des entreprises interrogées mentionnent que leurs revenus ont été en croissance lors de leur dernier exercice financier comparativement au précédent, et que 86 % prévoient que leur chiffre d’affaires de cette année sera supérieur à celui de 2010.
Les auteurs de l’étude affirment que 85 % des répondants au sondage sont des P.D.G. Le Baromètre AQT ne traite pas des prévisions de croissance des profits, car de l’aveu des auteurs de l’étude, demander des informations aussi sensibles aux dirigeants aurait fait chuter dramatiquement le taux de participation.
L’analyse révèle que 20 % des entreprises sondées offrent uniquement des solutions technologiques, alors que 14 % n’offrent que des services. Les autres offrent les deux types : 40 % surtout des solutions technologiques et 26 % surtout des services.
Globalement, 53 % des revenus proviennent de la vente de services, alors que 45 % proviennent de la vente de solutions technologiques.
Des ventes au niveau international
Selon l’étude, seulement 27 % des entreprises québécoises des TIC vendent uniquement au Québec, alors que 41 % d’entre elles font des ventes aux États-Unis et 29 % en Europe. Globalement, les ventes hors Québec représentent en moyenne 38 % des revenus des sociétés.
Toutefois, 72 % des entreprises possèdent tous leurs employés au Québec, pourcentage qui grimpe à 80 % en incluant tout le Canada. Le document précise que 12 % des répondants ont des employés aux États-Unis, 9 % en Europe et 8 % ailleurs dans le monde.
Les modes de distribution privilégiés par les dirigeants sont d’abord la force de vente directe (38 %), suivie des alliances et partenariats (27 %), d’Internet (17 %), des distributeurs (10 %) et des revendeurs (8 %).
Le baromètre AQT souligne le fait que parmi les entreprises qui offrent uniquement des services, 27 % ont mentionné les réseaux sociaux parmi leurs deux moyens les plus utilisés de mise en marché.
Innovation
Le Baromètre AQT révèle aussi que les entreprises des TIC placent l’innovation au cœur de leurs priorités. Pas moins de 95% des entreprises de 50 à 500 employés qui ont un plan stratégique, documenté ou informel, prévoient développer de nouveaux produits et services afin de demeurer concurrentielles.
Par ailleurs, 87 % des entreprises ont recours à une expertise externe pour leur gouvernance. Le moyen le plus populaire est d’échanger avec d’autres dirigeants (57 %), de participer à des activités de mentorat pour dirigeants (34 %), de se doter d’un conseil d’administration (27 %) ou d’un comité aviseur (19 %).
De plus, 42 % des répondants disent protéger leur propriété intellectuelle par des clauses contractuelles, 32 % en innovant constamment et 15 % avec des brevets. Toutefois, 9 % des répondants avouent ne pas protéger leur propriété intellectuelle, alors que 2 % ne peuvent pas préciser.
Au cours de la prochaine année, les entreprises disent vouloir investir dans l’amélioration de leurs produits et services (67 %), dans leur commercialisation (66 %), dans l’amélioration des processus internes (41 %), dans l’exportation vers de nouveaux marchés (39 %) et dans le perfectionnement et la formation des ressources humaines (36 %).
L’évolution trop rapide des TIC, un frein à la croissance!
Du côté des obstacles à la croissance, les deux éléments au sommet de la liste sont les conditions du marché (52 %) et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée (50 %). Fait inusité, 10% des entreprises des TIC considèrent que l’évolution trop rapide des technologies peut constituer un frein à leur croissance!
« Beaucoup d’entreprises réalisent des ventes aux États-Unis. Avec les problèmes économiques qui sont loin d’être terminés là-bas. Il est normal que les entreprises québécoises soient inquiètes des conditions de marché », explique Éric Lacroix, Vice-président Solutions Web, associé chez SOM recherches & sondages.
L’étude révèle également qu’en moyenne, 33 % du personnel des entreprises des TIC de 4 à 500 employés est affecté à la recherche et au développement (R-D), comparativement à 18 % à la commercialisation et 14 % à l’administration.
De plus, 57 % des entreprises disent être prêtes à patienter entre 1 et 3 ans avant qu’une innovation mise en marché devienne rentable.
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