Afin d’aider à résoudre la crise énergétique actuelle, l’industrie technologique doit collaborer, selon Scott Russell, membre du conseil d’administration et responsable de la réussite client chez SAP.
« La crise énergétique est réelle. C’est en cours. Cela ne va pas être résolu uniquement par le dialogue au niveau géopolitique, cela va être résolu grâce à l’utilisation de la technologie et en aidant à connecter les entreprises, en les aidant à être physiquement capables de relever ces défis ensemble », a-t-il insisté.
Au cours de la dernière année, des pays européens ont traversé une crise énergétique. L’Europe a commencé à rencontrer des problèmes d’approvisionnement énergétique en 2021. Habituellement, pendant les mois d’hiver, l’UE importe du gaz naturel liquéfié des États-Unis, d’Amérique latine et de Russie, mais les problèmes de réseau électrique auxquels le Texas a été confronté ont réduit les cargaisons de gaz naturel liquéfié durant l’hiver, et en plus, les deux derniers hivers ont été beaucoup plus froids que d’habitude.
Cette année, le problème a été davantage exacerbé par la guerre en Ukraine et les effets restants de la pandémie, qui ont entraîné des taux d’inflation élevés et fait grimper le prix de l’énergie, a expliqué un rapport de The Week.
L’Allemagne se tourne vers l’énergie du charbon, puisque la Russie a réduit ses livraisons de gaz naturel vers l’Europe, et les entreprises et les particuliers commencent à se préparer à un hiver froid et sombre en raison des coûts élevés du chauffage et de l’électricité.
Les effets de la crise énergétique affectent également d’autres pays, qui travaillent pour soutenir l’Europe.
« Le gouvernement canadien s’est évidemment engagé à soutenir ses partenaires européens. Donc, que vous soyez du côté des destinataires, que vous ayez des pénuries ou que vous ayez la possibilité de soutenir comme le Canada, je pense que la collaboration est le deuxième point que je voudrais souligner », a noté Russell.
Selon Russell, au Canada, l’intention de changer et d’être plus durable est présente.
Au niveau gouvernemental, le Canada cherche à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050 tout en interdisant la vente de nouvelles voitures équipées de moteurs à combustion d’ici 2035.
Mais Russell a également noté que bien qu’il s’agisse de bonnes initiatives et que le Canada se dirige dans la bonne direction, il pourrait faire mieux.
« Nous voyons leurs investissements actifs autour de leurs stratégies de développement durable… Mais les entreprises doivent montrer la voie ici. Nous ne pouvons pas attendre que les forums réglementaires ou autres conduisent ce changement », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que les partenaires canadiens doivent passer d’une priorité à une réalité, ce qui signifie intégrer la technologie opérationnelle qui permet aux entreprises de suivre, gérer et réduire les émissions de carbone afin de pouvoir créer une circularité au sein de l’entreprise.
Russell a suggéré qu’il est important pour les entreprises canadiennes de démystifier le mythe selon lequel « la rentabilité est influencée par la durabilité ».
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.