De passage à Montréal pour l’inauguration de son entreprise au Québec, Alexandre Zapolsky, le PDG de LINAGORA, a défendu la souveraineté numérique des organisations.
L’éditeur de logiciel libre français LINAGORA, qui procéde à une implantation commerciale au Québec (Lire Logiciel libre : les ambitions québécoises de LINAGORA), souhaite y offrir des technologies permettant aux grandes entreprises d’être en maîtrise complète de leurs données.
Questionné sur les liens entre les logiciels libres et l’infonuagique pour les entreprises, Alexandre Zapolsky a parlé de souveraineté numérique, une thématique souvent avancée par les défenseurs des logiciels libres.
« Nous sommes là pour fabriquer les technologies qui permettent aux grandes organisations de se doter de leur propre cloud, a-t-il expliqué. Je pense que lorsque l’on est une plaque ministérielle et que l’on mutualise une partie de son informatique, [il est de notre mission] d’être en mesure d’offrir un ensemble de services de type cloud, plus sécurisé que des solutions de type cloud public. Il faut que ces services soient bâtis sur des solutions qui soient maîtrisées par les organisations clientes. Je crois beaucoup à la souveraineté numérique et l’un de nos combats est de fabriquer des technologies qui permettent aux grandes organisations d’être souveraines numériquement. »
La problématique de la souveraineté numérique revient aussi sur la sellette à la suite des récents évènements d’espionnages électroniques à grande échelle des États-Unis. « Je suis étonné qu’au Québec on s’interroge très peu autour de l’affaire de PRISM et de l’affaire Snowden. Je pense que les premiers qui devraient être concernés ça devrait être le Québec et le Canada, a-t-il déclaré. Les premiers que les États-Unis observent c’est forcément le Canada. Il faut que chaque état maîtrise ses technologies de l’information, nous ne pouvons pas imaginer des services publics qui soient dépendants de clouds tels que ceux d’Azur ou d’Amazon. Pour moi, c’est un vrai combat. Je ne souhaite pas d’une société à la Big Brother. »