Une enquête récente menée par CDW Canada met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs hybrides dans le domaine de l’espace de travail numérique, soulignant l’impact des problèmes informatiques sur leur productivité.
L’enquête a révélé que 83 pour cent des travailleurs en mode hybride perdent des heures à résoudre des problèmes technologiques lorsqu’ils travaillent depuis leur domicile. En moyenne, les travailleurs en mode hybride canadiens confrontés à des problèmes informatiques ont déclaré perdre trois heures par semaine pour résoudre ces problèmes.
Un examen plus approfondi des données a montré que les problèmes de connectivité réseau et liés au VPN apparaissent comme les problèmes informatiques les plus importants auxquels sont confrontés les télétravailleurs. L’enquête a révélé que les problèmes de connectivité réseau se traduisaient par une perte de plus de deux heures et demie chaque semaine, suivis de près par les problèmes de connectivité VPN, qui représentaient une perte moyenne d’un peu plus de deux heures par semaine. Parmi les autres obstacles cités par les travailleurs interrogés figurent le manque de support technique informatique compétent, les difficultés de partage collaboratif de documents, les interruptions des vidéoconférences et la rareté de moniteurs supplémentaires.
« Équiper les travailleurs en mode hybride de solutions matérielles et logicielles appropriées garantit que les équipes peuvent se concentrer sur leur travail au lieu de perdre un temps précieux à résoudre des problèmes informatiques », a déclaré Brian Matthews, directeur principal, espace de travail numérique chez CDW Canada.
Si les avantages d’investir dans l’informatique pour le travail hybride sont évidents, l’enquête souligne les défis financiers que de tels investissements peuvent poser, en particulier pour les petites entreprises. Elle souligne également le risque de vulnérabilités accrues en matière de cybersécurité résultant de la négligence des investissements technologiques. Les petites entreprises, composées d’organisations de moins de 100 employés, sont particulièrement sensibles à ce scénario en raison des obstacles financiers potentiels auxquels leurs employés sont confrontés dans un environnement de travail hybride. Il est alarmant de constater que plus du tiers (37 %) des personnes interrogées dans cette catégorie ont révélé qu’elles devaient financer leur propre équipement informatique, contre 13 % des employés travaillant dans les grandes entreprises.
Les conséquences du sous-investissement dans l’informatique se répercutent au-delà des pertes de productivité. Près de la moitié (49 %) des personnes interrogées dans les petites entreprises ont recours à des appareils personnels pour accéder à du matériel lié au travail ou effectuer des tâches quotidiennes. Cette pratique peut constituer une menace pour la sécurité des données sensibles, car ces appareils personnels peuvent introduire par inadvertance des vulnérabilités lorsqu’ils sont connectés via des réseaux non sécurisés.
Répondant à cette préoccupation, JT Thompson, responsable de la pratique, Espace de travail numérique chez CDW Canada, a servi une mise en garde : « L’utilisation de téléphones personnels, d’ordinateurs portables et de tablettes peut avoir de graves conséquences sur la sécurité des données sensibles en créant une plus grande surface d’attaque sur les réseaux non sécurisés. Comme de nombreuses petites entreprises manquent également de support informatique interne dédié, il est impératif d’utiliser les bons appareils pour protéger les informations sensibles.
L’enquête rend également compte du point de vue des décideurs informatiques, révélant une différence dans les niveaux de confort lorsqu’il s’agit de travailler à domicile. Les résultats montrent qu’environ 18 % des décideurs informatiques sont dissuadés d’adopter le travail à distance en raison de problèmes de sécurité et de confidentialité des données.
Ces préoccupations concernant la cybersécurité parmi les décideurs informatiques font écho aux observations formulées dans l’étude sur la sécurité 2023 de CDW Canada, qui a examiné les points de vue de 553 professionnels de la sécurité informatique, des risques et de la conformité. Cette étude a révélé que 40 % des personnes interrogées qui stockent les données de leur organisation dans le nuage ont subi un incident de sécurité au cours de l’année. Seulement 30 % des personnes interrogées ont confirmé l’existence de politiques complètes au sein de leur organisation pour la surveillance et la détection des menaces sur les données, les actifs, les applications et les services.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.