Avec l’évolution des technologies de l’information, les interfaces ne cessent de se diversifier, sollicitant tous les sens de l’utilisateur. L’être humain s’adapte et s’habitue constamment à utiliser des moyens d’un nouveau genre, et il n’a pas fini de découvrir les possibilités d’interaction.
Les technologies de l’information ont beaucoup évolué depuis les premiers ordinateurs. À partir d’un clavier calqué sur celui de la machine à écrire et d’un écran pour l’affichage de caractères alphanumériques, les TIC, et surtout leurs utilisateurs, ont progressé sans cesse grâce à des interfaces novatrices.
Vint la souris, semblable au rongeur bien familier, qui a permis de déplacer un curseur à l’écran par le mouvement de la main. Puis il y a eu le manche à balai, ou joystick, qui a permis de déplacer un pointeur pour le travail comme pour le jeu, et les manettes et les contrôleurs manuels de toutes sortes. La reconnaissance vocale, où les mots captés par un micro et interprétés par l’ordinateur a permis d’exécuter des commandes sans bouger le petit doigt… Quand l’ordinateur daigne reconnaître les mots!
Plus récemment, ce sont les stylets, les boutons de navigation et les mollettes que les utilisateurs ont appris à manier, avec l’essor des téléphones portables, des assistants numériques et des consoles de courriel. Ces boutons de contrôle que les fabricants d’appareils ont qualifié comme étant « intuitifs » et « conviviaux » ont parfois donné du fil à retordre aux personnes aux doigts joufflus, mais après quelques heures, les utilisateurs ont fini par les manier avec une certaine aisance. La reconnaissance des images et des formes laisse aussi entrevoir un certain potentiel d’interaction.
Et en parallèle, les interfaces graphiques affichées à l’écran ont beaucoup évolué. La couleur, les formes, les images et les illustrations, en milliers puis en millions de pixels, ont constamment amélioré l’expérience d’utilisation des logiciels. Les icônes, les menus, les barres de navigation et, plus récemment les hyperliens, ont également contribué à faciliter l’interaction avec l’informatique.
Est-ce que les TIC ont terminé d’évoluer en matière d’interfaces utilisateur? C’est peu probable. Il suffit de regarder le succès planétaire que connaît la console de jeu Wii de Nintendo, où les mouvements d’une manette sans fil sont détectés par infrarouge change complètement l’expérience de jeu.
Est-ce que le créneau commercial des technologies de l’information et des communications restera passif? Il suffit de lire des études qui font état de la dextérité des adolescents et des chirurgiens qui ont longtemps joué aux jeux vidéo pour imaginer les impacts d’interfaces de nouveau genre sur les affaires quotidiennes.
Il est possible d’imaginer que des personnes puissent un jour déplacer des éléments graphiques tridimensionnels flottants, rendus par un projecteur, dans un univers inspiré d’une réalité virtuelle, afin de consulter des informations dans un système intégré de gestion. Des personnes pourront dicter des textes à un débit très rapide, et l’ordinateur ne fera aucune erreur. Et qui sait, des personnes pourront peut-être employer un marteau-piqueur virtuel pour faire du forage de données!