Les technologies de l’information sont intégrées aux véhicules pour informer et divertir le grand public, mais les gens d’affaires, les entrepreneurs et les employés ne sont pas en reste.
Lors de l’édition 2013 du Salon international de l’auto de Montréal, on pouvait constater que l’intégration des technologies de l’information aux automobiles vise surtout à combler les besoins personnels des conducteurs et des passagers. Néanmoins, certains manufacturiers offrent des fonctions qui sont pertinentes pour le travail.
Par exemple, le véhicule commercial NV200 de Nissan peut être livré avec un système de communication à écran tactile dont un service permet au chauffeur de recevoir des adresses qu’il doit visiter durant un quart de travail. Le travailleur, en fonction cette liste, obtient un itinéraire à suivre par le biais du système de navigation du véhicule.
D’autre part, la section cargo de certains modèles commerciaux de Nissan intègre du filage pour des systèmes de télématique ainsi que des prises électriques qui servent alimenter des outils et des appareils technologiques, par exemple pour l’exploitation d’un bureau mobile ou d’un atelier de réparation.
« Au fur et à mesure que les nouvelles technologies apparaissent, beaucoup sont très spécialisées et se retrouvent dans l’après-marché, parce que chacun a des besoins très particuliers », note Sebastian Defilippi, directeur des opérations commerciales à la division des véhicules commerciaux chez Nissan Canada.
Potentiel commercial
Les cas d’utilisation des TI en automobile aux fins du travail sont des plus variés. Le chroniqueur automobile Gabriel Gélinas donne l’exemple d’une application fondée sur l’identification par radiofréquence (RFID) que le constructeur Ford a présenté il y a quelques années à l’intention des entrepreneurs en construction. À l’aide d’étiquettes RFID apposées sur les outils et l’équipement, l’utilisateur d’un camion F-150 pouvait obtenir sur l’écran du tableau de bord une liste de contrôle de la présence de son matériel de travail dans l’habitacle ou le caisson de transport. « Cela démontre à quel point on peut aller loin avec les technologies », observe M. Gélinas.
D’autre part, le véhicule peut devenir un point central de réseautique aux endroits où il n’y a pas d’infrastructures de télécommunications, par exemple sur un chantier de construction. Aux États-Unis, depuis 2008, la camionnette Ram de Dodge peut servir de point d’accès Wi-Fi, dans un rayon de cinquante mètres, au moyen d’un modem cellulaire embarqué et d’un abonnement à un service d’accès qui est disponible auprès du constructeur. La fonction est offerte aujourd’hui via le système Uconnect dans quatre modèles du groupe Chrysler aux États-Unis… mais elle n’est pas encore disponible au Canada.
« Nous étudions de plus près la venue de cette technologie dans nos voitures au Canada », a indiqué Daniel Labre, qui explique en partie l’absence du service par des restrictions au niveau de la réglementation canadienne. Le porte-parole espère que la fonction pourra être offerte bientôt au pays. Il semble qu’aucun des manufacturiers qui offre cette fonction aux États-Unis n’en fasse pareil au Canada.
Par ailleurs, on note que l’intégration directe du réseau social professionnel LinkedIn aux systèmes de communication et de divertissement des véhicules ne semble pas faire partie des priorités des constructeurs automobiles, contrairement à Facebook et à Twitter. Ici encore, l’expression d’une demande de la part des consommateurs et l’identification d’une approche convenable pour l’interaction des automobilistes avec ce réseau social pourraient changer la donne en peu de temps, surtout avec la facilité de mettre à jour les logiciels d’exploitation des systèmes des véhicules récents.
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