Selon un rapport de l’Institut de la Statistique du Québec, les techniciens en informatique dans l’administration québécoise gagnaient en 2010 jusqu’à 36,1 % de moins que les salariés d’autres types d’organisations. Dans un cas, l’écart de salaire atteignait 19 141 $.
Dans le rapport Rémunération des salariés – États et évolution comparés 2010, l’Institut de la statistique du Québec compare les salaires et les avantages sociaux des employés de la fonction publique au gouvernement du Québec avec ceux des autres salariés qui travaillaient au Québec en 2010.
Parmi les nombreuses données du rapport, on trouve des comparaisons des salaires minimum et maximum pour les techniciens en informatique des niveaux 1 et 2 ainsi que pour les techniciens de niveau 3.
Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec indique que dans l’administration québécoise, où travaillaient 2 443 techniciens en informatique de niveau 1 et 2 en 2010, le salaire minimum était de 34 371 $, alors que le salaire maximum était de 49 018 $.
Pour 742 techniciens en informatique de niveau 3 dans l’administration québécoise, le salaire minimum en 2010 était de 39 490 $, tandis que le salaire maximum était de 53 021 $.
Or, selon le rapport de l’Institut de la statistique du Québec, les techniciens en informatique qui travaillaient dans l’administration québécoise en 2010 avaient les salaires minimum et maximums les moins élevés de l’industrie des TIC, en fonction des types d’organisations.
Écart remarquable avec les salariés non syndiqués
Selon le rapport de l’Institut de la statistique du Québec, le salaire maximum d’un technicien de niveau 3 qui n’était pas syndiqué était de 72 162 $ en 2010. Ainsi, l’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 36,1 % ou 19 141 $.
Cet écart défavorable était le plus accentué en dollars et en pourcentage de toutes les comparaisons de salaires des techniciens en informatique qui sont incluses dans le rapport.
Le salaire minimum d’un technicien en informatique de niveau 3 non syndiqué au Québec était de 47 065 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 19,2 % ou 7 575 $.
Pour les techniciens en informatique des niveaux 1 et 2 qui travaillaient au Québec et qui n’étaient pas syndiqués, le salaire minimum était de 40 883 $ en 2010. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 18,9 % ou 6 512 $.
Le salaire maximum des techniciens en informatique de niveau 1 et 2 non syndiqués au Québec était de 55 857 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 14 % ou 6 839 $.
Autres salariés syndiqués
Le salaire minimum d’un technicien en informatique des niveaux 1 et 2 qui était syndiqué et qui travaillait ailleurs que dans l’administration québécoise était de 43 295 $ en 2010. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 26 % ou 8 924 $.
Quant au salaire maximum d’un technicien en informatique des niveaux 1 et 2 qui était syndiqué et qui travaillait ailleurs que dans l’administration québécoise, il s’établissait à 56 010 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration provinciale était de 14,3 % ou 6 992 $.
Du côté des techniciens en informatique de niveau 3, le salaire minimum d’un syndiqué qui travaillait ailleurs que dans l’administration québécoise était de 50 712 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 28,4 % ou 11 222 $.
Le salaire maximum d’un technicien en informatique de niveau 3 syndiqué qui travaillait ailleurs que dans l’administration québécoise était de 57 039 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 7,6 % ou 4 018 $.
Autres salariés
l’Institut de la statistique du Québec, dans son rapport, compare les salaires octroyés dans l’administration québécoise à ceux qui sont octroyés dans l’ensemble des autres types d’organisations au Québec, autant dans le secteur public que dans le secteur privé, qu’ils soient syndiqués ou non.
Le salaire minimum des techniciens en informatique de niveau 1 et 2 qui travaillent hors de l’administration québécoise était de 41 742 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 21,4 % ou 7 371 $.
Le salaire maximum pour les des techniciens en informatique de niveau 1 et 2 qui travaillent hors de l’administration québécoise dans cette catégorie d’emploi était de 55 911 $. L’écart défavorable à l’administration québécoise était de 14,1 % ou 6 893 $.
Pour les techniciens en informatique de niveau 3 qui travaillent hors de l’administration provinciale au Québec, le salaire minimum était de 47 197 $. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 19,5 % ou 7 797 $.
Quant au salaire maximum des techniciens en informatique de niveau 3 qui travaillent hors de l’administration provinciale au Québec, il était de 71 616 $ en 2010. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 35,1 % ou 18 595 $.
Secteur privé
Selon l’Institut de la statistique du Québec, dans le secteur privé (syndiqués et non syndiqués), les techniciens en informatique de niveau 1 et 2 avaient un salaire minimum de 41 704 $ en 2019. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 21,3 % ou 7 333 $.
Le salaire maximum des techniciens en informatique des niveaux 1 et 2 était de 55 618 $ dans le secteur privé. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 13,5 % ou 6 600 $.
Pour les techniciens en informatique de niveau 3, le salaire minimum était de 46 988 $ dans le secteur privé. L’écart défavorable à l’administration québécoise était de 19 % ou 7 498 $.
Quant au salaire maximum, il était de 72 234 $ dans le secteur privé. L’écart défavorable aux employés de l’administration québécoise était de 36,2 % ou 19 213 $.
Le rapport de l’Institut de la statistique du Québec permet aussi de constater l’écart entre les salaires des techniciens en informatique de l’administration provinciale et les salaires des techniciens qui oeuvrent dans d’autres institutions publiques.
Lire: Les techniciens de l’administration québécoise sont les moins payés du secteur public
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.