Les prix des services Internet sans fil et à domicile ont diminué en 2022, a révélé l’étude comparative des prix des services de télécommunications d’ISDE (Innovation, Sciences et Développement économique Canada).
La 15e édition de cette étude annuelle, publiée la semaine dernière, a comparé les prix des services de télécommunications au Canada, ainsi qu’à l’échelle internationale avec ceux des États-Unis et de six autres pays.
Pour l’étude, des données sur les prix ont été recueillies auprès des entreprises de téléphonie et de câblodistribution titulaires (y compris leurs marques dérivées), ainsi que des ORMV (opérateurs de réseaux mobiles virtuels), des fournisseurs régionaux du marché sans fil et des concurrents de gros. Les entreprises sondées comprenaient Bell, TELUS, Rogers, Shaw, PC Mobile, TekSavvy, Freedom et plus encore.
Le rapport a révélé que les prix des services sans fil au Canada ont chuté en moyenne de 2,6 % à tous les niveaux, avec des baisses allant jusqu’à 16 % pour les plus grands forfaits de données en 2022. Pour l’Internet résidentiel, les prix ont diminué ou sont restés stables, et une baisse de 11 % a été enregistré pour les forfaits de milieu de gamme.
Les prix sont généralement les plus bas au Québec et les plus élevés en Ontario et en Colombie-Britannique, note le rapport. De plus, les ORMV ou les fournisseurs régionaux offraient les prix les plus bas par rapport aux principaux fournisseurs de services nationaux.
Même si le Canada a tendance à avoir les prix les plus élevés à l’échelle internationale, avec les États-Unis et le Japon, il s’est bien comporté contre eux.
Le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a déclaré dans un communiqué : « Je suis heureux de voir que les prix continuent de baisser pour la plupart des forfaits sans fil et Internet ; cependant, il reste encore du travail à faire. Il ressort clairement de cette étude que la concurrence est essentielle pour réduire davantage les prix, et notre gouvernement continuera de mettre en œuvre les politiques nécessaires pour accroître le choix des consommateurs en matière de services de télécommunications partout au Canada. »
La directive politique émise au CRTC en février était l’une de ces mesures clés que le ministère de Champagne a accéléré pour garantir que la concurrence, l’abordabilité et les droits des consommateurs aient préséance sur l’influence des forces du marché, comme le prescrivait l’orientation politique de 2006, désormais annulée.
La baisse des prix détaillée dans l’étude pourrait également être de bon augure pour la fusion Rogers-Shaw de 26 milliards de dollars canadiens, qui a rencontré plusieurs obstacles en raison de problèmes de concurrence et d’augmentation des prix. La longue bataille de fusion de deux ans attend maintenant l’approbation du ministre Champagne.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.