Dans son septième portrait annuel des TI, réalisé en collaboration avec Léger, le Groupe Novipro révèle l’influence des pressions socio-économiques telles que l’inflation sur les organisations, qui a influencé 69 % des entreprises à revoir leurs investissements technologiques.
L’étude, réalisé entre le 6 et le 26 mars 2023, auprès de 300 décideurs en TI, 235 directeurs qui ne travaillent pas en TI et 100 décideurs qui ne sont ni directeur, ni en TI, sonde les entreprises canadiennes sur leurs priorités et défis en matière de TI. Elle a notamment permis, au fil des années, de mettre en lumière des tendances en matière de déploiement de projets d’intelligence artificielle, de solutions de cybersécurité, d’implantation d’infonuagique et d’investissement dans les TI.
Le portrait révèle donc que les engagements financiers technologiques prévus par les organisations sont au plus creux des six dernières années. Le trois quarts des répondants (76 %) planifie déployer des investissements technologiques contre 92 % avant la pandémie en 2019. En ordre d’importance, se sont l’inflation, le télétravail, la pénurie de main-d’œuvre, la récession, les catastrophes environnementales et les tensions internationales qui ont chamboulé les décisions des entreprises.
Pour ce qui est de l’intelligence artificielle (IA), bien que 54 % des entreprises affirment avoir obtenu des résultats positifs en implantant l’analyse de données avancées et l’intelligence artificielle, ou en étant en cours d’implantation, seulement 13 % prévoient y investir d’ici les deux prochaines années comparativement à 36 % en 2019.
« Je suis très préoccupé de constater qu’autant d’organisations repoussent une fois de plus leurs investissements technologiques, accumulant un retard important dans les résultats espérés de leur transformation numérique », s’inquiète David Chamandy, PDG du Groupe Novipro. « L’étude nous révèle que seulement 38 % des entreprises croient que l’analyse de données avancées et l’intelligence artificielle transformeront leur entreprise d’ici deux ans. Elles sous-estiment l’évolution fulgurante à venir de cette technologie et l’impact qu’elle aura sur leur croissance. »
Constat préoccupant en cybersécurité alors que les répondants indiquent que les facteurs socio-économiques les ont le plus amenés à revoir leur pratique en matière de sécurité sont le télétravail (65 %) suivi de la pénurie de main-d’œuvre (56 %). Néanmoins, les mises à jour en solutions de sécurité baissent. Ainsi, on constate une diminution de l’offre de formations en sécurité aux employés (59 %) comparativement à 74 % en 2019.
Selon les résultats de l’enquête, l’Ontario est la province canadienne dont les entreprises ont été les plus touchées par l’inflation. Seulement une entreprise sur cinq affirme n’avoir subi aucun impact des turbulences économiques. Les entreprises québécoises sont celles qui semblent s’en être le mieux tiré.
Il y a néanmoins un retard au Québec dans l’implantation de l’intelligence artificielle et de l’analyse de données avancées où 45 % des entreprises ont amorcé la transition, comparativement à 63 % des entreprises ontariennes, les premières au pays.
En outre, le Québec connaît considérablement plus de difficulté liée au recrutement des postes en TI alors que l’Ontario est celui qui a le plus de facilité.
Les résultats complets du sondage sont disponibles sur le site Web de Novipro.