Les employés ont des doutes sur la surveillance sur leur lieu de travail

Une nouvelle étude de Capterra révèle que plus du tiers des employés canadiens sont surveillés par logiciel au travail.

L’enquête menée auprès de 752 employés au Canada a révélé que si la plupart des entreprises utilisaient de tels outils depuis avant la pandémie, de nombreux employés continuent de montrer un manque de sensibilisation aux pratiques de surveillance en milieu de travail.Travailleuse, travailleur, travail, emploi, TI

Sur les 752 répondants, 49 occupaient des postes d’apprentissage, comme des stagiaires, des apprentis et des employés en acquisition d’expérience. 251 des employés interrogés étaient à des niveaux subalternes, 289 étaient à des niveaux intermédiaires, tels que des contributeurs individuels avec des responsabilités de gestion sans subordonnés directs, et 163 étaient au niveau de la gestion.

Durant la pandémie de COVID-19, certaines entreprises se sont tournées vers des outils numériques pour faciliter la transition vers le travail à distance. L’utilisation de la technologie sur le lieu de travail est devenue la norme et certaines entreprises ont choisi d’utiliser un logiciel de surveillance pour donner un aperçu de la charge de travail des employés, de la gestion de la productivité et à des fins de gestion du temps et des ressources humaines.

Alors que les outils sont conçus pour donner aux gestionnaires une surveillance virtuelle des employés, certaines pratiques de collecte de données sont la source, chez certains employés, d’inquiétudes sur leur vie privée et leur sécurité, a rapporté Capterra. 

Selon les répondants au niveau de la direction qui utilisent présentement des outils de surveillance, 81 % utilisent des outils qui suivent l’assiduité des employés.

À l’heure actuelle, plus de 30 % des employés canadiens interrogés travaillent dans une entreprise qui utilise au moins un outil de surveillance des employés. 28 % de ce groupe utilisaient déjà cet outil avant la pandémie, et 7 % d’entre eux avaient des employeurs qui ont mis en œuvre ces outils depuis le début de la COVID-19.

47 % des répondants ont déclaré que leurs employeurs n’utilisaient aucun logiciel de suivi des employés, mais Capterra a déclaré que cela pouvait varier en fonction de leur poste dans l’entreprise. Selon le rapport, les employés au niveau de la direction ont déclaré qu’ils n’étaient pas sous surveillance en milieu de travail à des taux plus élevés que ceux occupant des postes de premier échelon, ce qui indique que la surveillance des employés pourrait être utilisée plus souvent pour ceux des niveaux inférieurs.

Parmi les personnes interrogées, 65 % ont déclaré que la mise en œuvre d’outils de surveillance n’avait aucun effet perçu sur l’environnement de travail, et 23 % ont déclaré qu’elle rendait le lieu de travail plus « hostile » en ajoutant plus de stress au travail.

Le rapport a révélé que, selon les répondants, les entreprises avaient les raisons suivantes pour mettre en œuvre un logiciel de surveillance des employés. Près de 50 % croyaient qu’il était utilisé pour améliorer la productivité, 25 % croyaient que c’était pour vérifier que les employés travaillaient leurs heures exactes et seulement 13 % croyaient que c’était pour suivre leur charge de travail.

Pour plus de détails, l’article original (en anglais) est disponible sur le site IT World Canada, une publication sœur de Direction informatique.

Lire aussi :

Travail hybride : partenariat entre Microsoft et Rogers

La CIRA se penche sur les iniquités numériques en matière de télétravail

À quoi bon investir dans la technologie numérique si les employés ne peuvent la rendre utile ?

Traduction et adaptation française par Renaud Larue-Langlois.

Samira Balsara
Samira Balsara
Samira est rédactrice pour IT World Canada. Elle poursuit actuellement des études en journalisme à la Toronto Metropolitan University (anciennement Ryerson) et espère devenir présentatrice de nouvelles ou rédiger des profils journalistiques. Vous pouvez lui envoyer un courriel à sbalsara@itwc.ca.

Articles connexes

Les entreprises canadiennes de taille moyenne paient en moyenne 1,13 million de dollars aux gangs de rançongiciels

Le paiement moyen de rançongiciel effectué par les entreprises canadiennes de taille moyenne s'élevait cette année à un peu plus d'un million de dollars, selon une nouvelle enquête.

Le Bureau de la concurrence va enquêter sur le marketing de Rogers concernant ses forfaits de données illimitées « Infinite »

Le Bureau de la concurrence enquête pour savoir si les allégations marketing de Rogers selon lesquelles ses forfaits de téléphonie sans fil Infinite offrent des données illimitées sont trompeuses.

Plus du quart des employés québécois utilisent l’IA générative au travail, selon une enquête

Un récent sondage de KPMG au Canada sur l'adoption de l'IA générative révèle que plus du quart des employés du Québec utilisent des outils d'intelligence artificielle (IA) générative pour les aider dans leurs tâches professionnelles. Il s’agit de l'un des taux d'adoption les plus élevés du pays.

Le protecteur de la vie privée du Canada enquête sur le vol de données d’employés fédéraux auprès d’entreprises de relocalisation

Le commissaire à la protection de la vie privée du Canada a ouvert une enquête sur le vol de 24 ans de données d'employés fédéraux auprès de deux entreprises de relocalisation sous contrat avec le gouvernement.

De nombreuses organisations ne pensent pas être la cible de gangs de rançongiciel, selon une enquête d’OpenText

De nombreuses organisations s'inquiètent des rançongiciels mais ne pensent toujours pas qu'elles en sont une cible, selon une enquête publiée mercredi par OpenText.

Emplois en vedette

Les offres d'emplois proviennent directement des employeurs actifs. Les détails de certaines offres peuvent être soit en français, en anglais ou bilinguqes.