Les gestionnaires des services informatiques font partie du groupe d’emplois qui ont reçu la meilleure rémunération moyenne l’an dernier, selon un rapport de l’Institut de la statistique du Québec. Les emplois à formation de niveaux universitaire ou secondaire font également bonne figure.
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) vient de publier le rapport Travail et rémunération – Résultats de l’enquête sur la rémunération globale au Québec, qui compare pour l’année 2008 la rémunération globale des professions au sein des organisations comptant au moins 200 employés, dans les secteurs privé et public. On y constate que les emplois associés à l’industrie des TIC font l’objet d’une rémunération qui est supérieure à la moyenne dans la plupart des cas.
La rémunération globale, calculée pour les heures travaillées, est composée de la rémunération directe, soit le salaire, les primes de chef d’équipe ou de spécialiste, les bonis, les commissions, les remboursements et les « indemnités de vie chère ». On y ajoute la rémunération indirecte, comme les sommes liées aux régimes de retraite, aux assurances collectives et aux compensations pour les congés familiaux, où l’on tient compte des sommes versées à des tiers à titre d’avantage ou par obligation, comme la prime d’assurance-vie et la contribution à l’assurance-maladie.
Les heures travaillées sont les heures régulières dans une année auxquelles les heures chômées payées (vacances, congés fériés, congés de maladie, etc.) ont été déduites.
Gestionnaires
Dans la catégorie des emplois de gestion, ce sont les professions de directeur des services de génie, d’architecture, de sciences naturelles et de systèmes informatiques qui ont la rémunération moyenne la plus élevée à 101 822 $ (52,86 $/h).
À titre de comparaison, la deuxième profession où la rémunération moyenne est la plus élevée est celle de directeur des services à 95 882 $ (50 $/h). À l’opposé, ce sont les directeurs de commerce de détail qui ont la rémunération moyenne la moins élevée, soit 46 450 $ (22,48 $/h).
Formation postsecondaire
Dans les professions qui requièrent une formation universitaire, le professionnel en informatique a une rémunération moyenne de 70 182 $ (36,58 $/h), soit au cinquième rang. La profession qui a la meilleure rémunération moyenne est celle de juge, avocat et notaire, à 96 841 $ (52,90 $/h), tandis que celle d’enseignant de niveau secondaire, primaire et préscolaire et de conseiller d’orientation, à 61 355 $ (33,60 $/h) a la rémunération moyenne la moins élevée.
Pour les professions sont la formation est de niveau collégial, le personnel technique en informatique a une rémunération moyenne de 48 824 $ (25,56 $/h), ce qui positionnerait la profession à la fin du deuxième tiers des cette catégorie. Un autre corps de métier lié aux TIC, soit celui d’électricien et de monteur de lignes d’électricité et de télécommunications, a une rémunération moyenne de 58 630 $ (29,65 $/h). Aux extrémités des échelles de rémunération moyenne, on retrouve d’une part la profession de surveillant de l’exploitation de mines, pétrole et gaz (86 410 $, 37,50 $/h) et d’autre part celle de boucher et boulanger-pâtissier dans les commerces de gros ou de détail (34 328 $, 16,67 $/h).
Formation secondaire
Dans les professions dont la formation est de niveau secondaire, la profession de monteur de matériel mécanique, électrique et électronique a une rémunération moyenne de 44 582 $ (21,48 $/h), ce qui la positionne dans le premier tiers de sa catégorie. Le personnel d’entretien des mines et de forage de puis de pétrole et de gaz a une rémunération moyenne de 59 420 $ (25,46 $/h), soit la meilleure de sa catégorie. À l’inverse, la profession de vendeur et commis-vendeur dans les commerces de détail, avec une rémunération moyenne de 24 062 $ (12,04 $/h), a la compensation de travail la moins élevée de sa catégorie, mais aussi de toutes les professions codées.
L’étude inclut aussi des données comparatives pour la rémunération moyenne dans les organisations du secteur privé et du secteur public, ainsi qu’en fonction de grands secteurs (fabrication, services, etc.)
Méthodologie
Au total, 310 organisations ont participé à l’édition 2008 de l’étude – 245 du secteur privé et 65 du secteur public par le biais d’entrevues téléphoniques et d’entrevues en personne. Ces organisations embauchaient 623 071 personnes. Les emplois ont été codés en fonction de la Classification nationale des professions.
À propos des organisations publiques incluses dans l’enquête, on précise que l’administration gouvernementale fédérale et l’administration gouvernementale provinciale constituent chacune une entreprise. Les administrations des municipalités, de 25 000 habitants et plus ont été aussi visées. Les secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux, les universités et les entreprises publiques ont également été inclus.
Pour le secteur privé, les secteurs inclus dans l’étude sont ceux de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz, du commerce, de la fabrication, du transport et de l’entreposage, de la finance, des assurance, de l’immobilier et de la location, de l’industrie de l’information et de l’industrie culturelle ainsi que ceux de secteurs de l’industrie des services qui ne sont pas liés aux entités du secteur public.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.