Réorganisation, déploiement, amélioration, optimisation… Catherine Jestin, la responsable des TIC chez Rio Tinto, décrit les six priorités technologiques de la multinationale en 2013.
Le Groupe Rio Tinto, qui produit de l’aluminium, du cuivre, des diamants et des minéraux, du minerai de fer et des combustibles, est une entreprise de taille considérable avec plus de 67 000 employés et des revenus de 66 milliards de dollars produits en 2011.
Le département des systèmes d’information et des technologies de la multinationale anglo-australienne fournit des solutions d’affaires et des services applicatifs, de projets, d’architecture, d’infrastructure, de communications, de soutien, de sécurité et de gestion de l’information au sein de l’entreprise. Ce département de Rio Tinto requiert 1 300 employés et conseillers et 690 personnes en externalisation à travers le monde. Au Québec, plus de 350 personnes en interne et à l’externe sont affectées aux fonctions technologiques.
En conférence à la Tribune des CIO du Réseau Action TI, Catherine Jestin, la vice-présidente responsable des systèmes d’information et des technologies chez Rio Tinto, a décrit six défis technologiques qui retiennent l’attention de son département en 2013. Le premier défi consiste en une réorganisation des activités technologiques au sein de l’entreprise en fonction de trois axes, soit la stratégie, la construction et l’exploitation. Cette année, l’attention sera plus particulièrement portée sur la stratégie.
« Alors qu’on travaillait en silos et qu’on n’arrivait pas à bien les faire fonctionner ensemble, en faisant d’autres silos on se dit qu’on pourrait y arriver », a commenté en souriant Mme Jestin. Sérieusement, la dirigeante a expliqué que la nouvelle organisation devrait notamment aider l’entreprise à pallier l’actuel déficit de talent au niveau des opérations, alors que les ressources s’intéressent davantage aux projets et à la stratégie.
Le deuxième défi est la finalisation du déploiement d’une solution d’affaires qui doit être utilisée par quelque 52 000 personnes dans 53 pays. La solution sert notamment à la gestion de cinquante-cinq services de paie pour 30 000 employés dans six pays, mais aussi à préparer 600 types de rapports alors que dix mille utilisateurs actifs créent 408 000 rapports par mois. En 2013, la solution sera déployée dans les entités Rio Tinto Fer et Titane et Rio Tinto Alcan.
Le troisième défi est de rendre moins compliquée l’expérience utilisateur du progiciel de gestion intégré qui est utilisé chez Rio Tinto. Mme Jestin fait état de développements de transactions web par une même équipe afin de rendre l’utilisation de certains éléments « moins douloureuse ». Également, le volet de la mobilité améliorera la productivité à partir des appareils iPad et BlackBerry et de kiosques informatisés sur les lieux de travail. « L’idée, au niveau des opérations, est permettre au superviseur d’être plus souvent dans l’usine ou l’atelier avec l’équipe plutôt que dans son bureau », a souligné Mme Jestin.
Le quatrième défi du département des systèmes d’information et des technologies de Rio Tinto en 2013 est le rafraichissement de la stratégie d’impartition. Ce défi nécessite l’évaluation des contrats courants ainsi qu’un travail de concert avec les partenaires pour trouver des pistes de réduction des coûts.
Le cinquième défi technologique, selon Mme Jestin, consiste à mieux utiliser les données volumineuses. « Comme tous les autres, nous sommes confrontés aux défis du big data et du volume d’information à manipuler. Dans la division de l’exploration, après une analyse de données géologiques en Inde, grosso modo un tiers du volume de données était vraiment de bonne qualité et exploitable », a relaté la dirigeante.
« Nous avons fait l’exercice dans une petite entité, mais il reste tout le reste à faire. On sait qu’on doit le faire, mais on ne sait pas encore beaucoup comment on le fera », a-t-elle ajouté en qualifiant de « colossal » l’enjeu lié à l’utilisation des données volumineuses.
Le sixième enjeu technologique en 2013 chez Rio Tinto est de poursuivre l’adoption de solutions d’infonuagique aux endroits appropriés. L’approche du logiciel service du logiciel service sera appliquée entre autres à des applications de ressources humaines, de planification du talent, de rémunération et de gestion des dépenses de déplacement. « On regarde aussi ce qu’on pourrait faire au niveau des solutions d’infrastructure de service et des services de gestion de licences. Également, nous voulons nous doter d’un modèle plus flexible pour la livraison des services », a précisé Mme Jestin.