Les chaînes de blocs auront des répercussions sur la plupart des technologies et sur toutes les industries, a affirmé Laurent Féral-Pierssens, lors du Sommet Satellite CanadianCIO 2018 qui avait lieu à Montréal la semaine dernière.
Le cofondateur et associé de la firme de capital de risque Inception Block Ventures, qui investit dans l’industrie liée au développement de la chaîne de blocs, a expliqué aux dirigeants participants qui ne le savaient pas déjà que les chaînes de blocs sont des bases de données distribuées basées sur la confiance et l’automatisation.
De plus, Féral-Pierssens a affirmé que les systèmes de chaînes de blocs auront des effets de levier technologique sur les autres technologies numériques et de connectivité, par exemple l’intelligence artificielle, l’analyse de mégadonnées et l’Internet des objets, qui impliqueront « la création et le déplacement d’actifs par algorithmes » (comme des données sur les comportements), ou bien le paiement de transactions d’actifs qui sont à la fois virtuels et tangibles.
Crypto-économie
Ainsi, à son avis, la chaîne de blocs trouvera au fur et à mesure de son développement technologique et commercial des « cas d’application dans tous les secteurs d’activité », de même que dans de nouveaux modèles d’affaires, et ce, au-delà de son application initiale et actuelle au secteur de cryptomonnaies.
En réponse à la question d’un dirigeant qui participait au Sommet, le diplômé en informatique a précisé que les bases de données de transactions (qui sont enregistrées, stockées en blocs, distribuées et recopiées de manière décentralisée) pourront notamment être utilisées dans le secteur de l’énergie.
Selon lui, des petits producteurs d’énergie renouvelable pourront éventuellement tirer avantage de la chaîne de blocs et de compteurs électriques pour produire et commercialiser des jetons ou actifs transférables de consommation d’énergie.
Technologies ascendantes et technologies descendantes
Laurent Féral-Pierssens a aussi mentionné que les attentes envers la chaîne de blocs s’apparentent à celles envers Internet à ses débuts et que son intégration au milieu des affaires deviendra autant courante que l’intégration des technologies de l’information et de la communication.
« C’est un concept nouveau et une mécanique nouvelle, difficile à saisir, mais pas techniquement difficile. L’innovation va venir de ceux qui auront un petit peu de temps », a-t-il soutenu.
En comparaison, selon lui, l’intelligence artificielle provient plutôt de docteurs en diverses sciences « qui peuvent créer des modèles très complexes qui vont descendre dans des produits ».
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