Les entreprises utilisent de plus en plus l’intelligence d’affaires (BI), car elle leur permet de répondre à des questions commerciales fondamentales. Gartner prévoit que la croissance de ce modèle s’accélérera en 2014, en raison notamment de la possibilité de l’utiliser en mode infonuagique. La décision d’opter ou non pour le nuage repose sur les gains potentiels.
En intelligence d’affaires, l’infonuagique procure les mêmes avantages que dans tout autre domaine : les fournisseurs offrent des économies d’échelle aux clients tout en dégageant une marge de profit intéressante. Quelques minutes seulement sont nécessaires pour mettre en œuvre une solution infonuagique, plutôt que des semaines ou des mois.
Autre caractéristique fondamentale, l’offre infonuagique peut être modulée facilement et rapidement. Le nuage permet de faire varier la capacité de traitement en fonction des fluctuations mensuelles, hebdomadaires ou quotidiennes. Nul besoin de payer en permanence la capacité maximale requise à certains moments seulement. Il s’agit là d’un avantage marqué en intelligence d’affaires, où l’on a fréquemment recours au traitement par lots.
Types de solutions et d’organisations
Il existe deux types de solution BI infonuagique : le prêt-à-l’emploi et la plateforme-service (PaaS). Le premier type de solution épouse un modèle conçu en fonction d’un secteur d’activités particulier et élimine une grande partie des difficultés d’un projet BI entrepris de zéro. Le prêt-à-l’emploi convient davantage aux entreprises de taille moyenne et, de plus en plus, il est offert par les grands éditeurs de logiciels.
Avec le modèle de plateforme-service, d’autre part, l’infrastructure entière est infonuagique, mais on doit réaliser les étapes d’un projet BI traditionnel. L’infrastructure est hébergée par un fournisseur, mais les défis inhérents à l’intelligence d’affaires demeurent les mêmes. Cette solution s’adresse aux grandes entreprises dont le volume de traitement et le chiffre d’affaires permettent d’amortir les coûts de développement sous-jacents.
Les petites entreprises, de leur côté, utilisent beaucoup moins de systèmes transactionnels et, en général, produisent des données relativement homogènes, ce qui facilite l’analyse de l’information. Il devient alors possible de produire des données de qualité sans l’aide d’une solution BI évoluée.
Les organisations les plus susceptibles de tirer avantage du BI infonuagique sont celles qui disposent d’un service de TI modeste et doivent réaliser des traitements en parallèle. Dans tous les cas, cependant, il est impératif de procéder à un audit permettant de bien comprendre ses besoins. Le nuage est un outil parmi tant d’autres et, avant de l’utiliser, il importe de déterminer s’il s’agit de celui qui convient.
Enjeux
Pour ce faire, les entreprises doivent tenir compte des difficultés potentielles. La sécurité de l’information constitue un élément préoccupant pour nombre d’organisations, l’hébergement des données à l’extérieur du pays demeurant la principale réticence des dirigeants canadiens. Les entreprises doivent aussi tenir compte du lock-in, c’est-à-dire la difficulté à récupérer les données hébergées chez un fournisseur lorsqu’on ne souhaite plus faire affaire avec lui.
Il est permis de croire qu’à terme, la plupart des questions épineuses auront été réglées. Au-delà de ces considérations, l’infonuagique réduit considérablement les difficultés qui freinent l’ardeur des dirigeants d’entreprise à l’égard de l’intelligence d’affaires.