Lors de l’ouverture le mois dernier de Pace Port Toronto, le cinquième centre mondial de recherche et de co-innovation exploité par Tata Consultancy Services (TCS), K. Ananth Krishnan, directeur de la technologie de l’entreprise, a rappelé un conseil astucieux qu’il avait reçu un jour de son ami et mentor, le regretté Dr Clayton Christensen.
« Ne vous passionnez pas uniquement pour la technologie », lui a dit Christensen, professeur à Harvard, connu comme le « gourou de l’innovation disruptive », qui a été nommé administrateur indépendant et membre du conseil de surveillance du TCS en 2006, « mais pour quels sont les gens qui l’utilisent réellement dans leur vie quotidienne. »
En ce qui concerne l’agriculture et l’intelligence artificielle (IA), partout dans le monde où la terre est cultivée – que ce soit au Moyen-Orient, en Inde, dans le Dakota du Nord, en Saskatchewan ou dans le sud-ouest de l’Ontario – cette approche est suivie à la lettre par les équipes de recherche et d’innovation (R&I) de TCS.
Au cours d’une présentation qui a eu lieu lors de l’événement Pace Port après les discours officiels et les cérémonies d’inauguration, Chiranjib Adak, responsable des solutions technologiques pour les entreprises BSFA (banques, services financiers et assurances) canadiennes de l’entreprise, a décrit certaines des avancées agricoles auxquelles participent les chercheurs.
La principale d’entre elles est l’utilisation de satellites et de drones dans le cadre d’une initiative de convergence ciel-terre qui peut être utilisée pour tester la qualité du sol, non pas champ par champ, mais sur une vaste zone géographique.
La clé, a déclaré Adak dans une interview avec nos collègues de IT World Canada, est d’abord d’acquérir les données à l’aide de la technologie des drones ou des satellites, puis de les suivre à travers un processus qui utilise l’apprentissage automatique et le traitement des données en temps réel qui génère des avis sous différentes formes. L’une des formes pourrait être le cas d’un agriculteur qui peut être conseillé sur le profil nutritif du sol et s’il se détériore ou s’améliore.
« Il y a les prévisions de croissance et de rendement des cultures, qui aident à la fois les banques et les agriculteurs », a-t-il déclaré. « Un autre angle en termes d’utilisation de l’IA est toute cette notion de données spatiales que nous utilisons dans les fermes, qui se superpose aux modèles de prévisions météorologiques. Lorsque nous faisons cela, nous sommes en mesure de voir que certains types de conditions météorologiques rendent une culture plus vulnérable aux champignons, aux bactéries ou aux insectes ravageurs. »
« Nous nous concentrons à la fois sur l’amélioration de la production alimentaire et du rendement des cultures, ainsi que sur la création d’une plateforme permettant aux exploitations agricoles d’améliorer la planification et la production des cultures. »
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois