Look Communications amorce la vente de ses actifs et publie des résultats financiers trimestriels. Alphinat rapporte ses résultats de premier trimestre, alors que Technologies Sensio et ZoomMed en font tout autant pour leurs deuxièmes trimestres.
Look Communications met en vente ses actifs
Le fournisseur de services multimédias sans fil Look Communications, qui est en activité dans les territoires du Québec et de l’Ontario, entame la vente d’une partie ou de tous ses actifs.
Ainsi, sa licence de communication mobile, qui est valide jusqu’en 2011, sa clientèle de quelque 30 000 abonnés à ses services de télévision et d’Internet, son réseau composé de deux centres d’exploitation, de 10 sites de diffusion bidirectionnelle et 26 sites de diffusion unidirectionnelle et un ensemble d’avantages fiscaux évalués à 300 M$ sont offerts à ceux qui formuleront la soumission la plus intéressante.
Toutefois, l’actif qui pourrait susciter le plus d’intérêt est un spectre d’ondes de près 100 MHz, dans la bande de fréquence de 2,5 à 2,7 GHz, qui peut servir à des applications de services de communication fixe ou mobile. Quelque 18 millions de résidants canadiens seraient joignables par ce spectre d’ondes. Rappelons qu’Industrie Canada avait mis en vente, au printemps 2008, certains spectres d’ondes qui avaient suscité l’intérêt de nombreuses entreprises du secteur des télécommunications, ce qui laisse présager un intérêt prononcé envers la bande détenue par Look Communications.
Cette mise en vente découle d’une décision prise par la direction de l’entreprise en décembre 2008, qui a été approuvée par les actionnaires et entérinée par un tribunal de l’Ontario en janvier 2009. Unique Broadband Systems, une entreprise de Toronto qui fabrique du matériel de diffusion vidéo à l’intention des diffuseurs et des exploitants de services mobiles, détient 43 % des actions de Look Communications.
Incertitudes financières
Look Communications, dans un état financier téléversé récemment dans le site SEDAR, rapporte des revenus de 3,5 millions de dollars pour le premier trimestre de son année financière 2009, qui a pris fin le 30 novembre 2008. Un peu plus de la moitié des revenus provient de services de distribution télévisuelle, alors que le reste des revenus est associé aux services d’accès à Internet. La perte nette pour ce trimestre est de 2,7 millions de dollars.
Au terme du trimestre équivalent de l’année financière précédente, l’entreprise avait produit des revenus de 4,7 millions de dollars et inscrit une perte nette de 2,3 millions de dollars.
Au cours du trimestre, Look Communications a procédé à un premier délestage d’actifs en vendant ses activités commerciales en hébergement Web et en gestion de noms de domaine pour environ 3,8 millions de dollars.
Dans ses états financiers, qui avaient été complétés probablement avant l’annonce du processus de vente, l’entreprise indique qu’elle devait obtenir du financement pour maintenir ses activités d’exploitation existantes au-delà de l’année financière 2009.
Un manque de financement par le biais de sources bancaires traditionnelles, les conséquences de litiges qui font l’objet de procédures judiciaires – dont un qui implique Bell Canada – l’accélération du déclin du nombre d’abonnés au cours de l’année financière 2008 et la diminution du revenu moyen par utilisateur sont des facteurs qui pourraient engendrer ce besoin et déterminer le moment où il se ferait ressentir.
Look Communications, qui a entamé ses activités en 1997, a déjà eu parmi ses actionnaires les entreprises québécoises Télésystème, la société de capital appartenant à Charles Sirois, et Téléglobe, le fournisseur de services internationaux de télécoms qui est maintenant dans le giron de l’entreprise indienne Tata Communications.
Premier trimestre complété chez Alphinat
L’éditeur de logiciels Alphinat de Montréal, oeuvrant dans le domaine de l’automatisation des processus d’affaires, rapporte des revenus de 287 081 $ pour le premier trimestre de l’année financière 2009 qui s’est terminé le 30 novembre 2008. L’entreprise a produit une perte nette de 68 175 $ au cours de cette période. Le premier trimestre de l’année financière 2008 avait permis à Alphinat de produire des revenus de 328 440 $ et un bénéfice net de 19 807 $.
Au cours du trimestre, l’entreprise a signé de premiers contrats en Europe, par le biais de partenaires commerciaux, et entamé des discussions contractuelles avec la France.
L’entreprise précise qu’elle a complété sa phase de recherche et développement et qu’elle oeuvre dorénavant à la commercialisation de ses produits. Toutefois, les états financiers font état d’interrogations sur la capacité éventuelle de l’entreprise à poursuivre ses activités, alors qu’elle pourrait être à court de liquidité. Sa trésorerie était constituée de seulement 5 657 $ à la fin du dernier trimestre complété, alors qu’elle détenait une trésorerie de 349 234 $ douze mois plus tôt.
« La poursuite des activités de la société dépendra de la capacité de la direction de mettre en oeuvre avec succès son plan d’affaires, en vertu duquel elle prévoit être en mesure d’accroître les produits d’exploitation provenant des produits existants, et de l’établissement d’ententes et de partenariats avec des tiers », peut-on lire dans le dernier rapport financier.
Alphinat souligne que des revenus de 158 738 $, qui émanent de l’exercice financier 2008 qui a pris fin le 31 août 2008, seront rapportés dans l’exercice financier annuel en cours.
Bilan de mi-année chez Sensio
Technologies Sensio de Montréal, qui conçoit des technologies tridimensionnelles pour la diffusion télévisuelle, rapporte des revenus de 127 901 $ pour le deuxième trimestre de son exercice financier 2008, qui a pris fin le 30 octobre 2008. Au deuxième trimestre de l’exercice financier précédent, l’entreprise avait obtenu des revenus de 108 701 $. La perte nette du trimestre est de 611 811 $, alors que le deuxième trimestre de l’année financière précédente s’était soldé par une perte nette de 441 307 $.
Au cours de ce trimestre, Sensio a doublé le nombre de licences vendues pour sa technologie de décodage cinéma S3DCore-Cinéma, alors que cent salles exploitent jusqu’à maintenant cette technologie. L’entreprise montréalaise a également signé un protocole avec l’entreprise japonaise JVC afin de développer un produit haut de gamme à l’intention du marché grand public. Les deux entreprises sont également procédé à une démonstration du format Sensio aux participants de l’association commerciale des installateurs de centres de divertissement CEDIA. Sensio a également embauché la firme Bager Electronics pour effectuer des activités de représentation en son nom sur le marché américain.
Pour le semestre complété, Sensio rapporte des revenus de 259 376 $ et une perte nette de 971 360 $. Au terme des six premiers mois de l’année financière précédente, l’entreprise avait produit des revenus de 148 995 $ et une perte nette de 853 041 $.
Résultats de deuxième trimestre chez ZoomMed
ZoomMed de Montréal, qui édite des logiciels d’information médicale et de prescription qui s’exploitent sur un ordinateur de table ou un ordinateur de poche, rapporte de revenus de 294 755 $ pour le deuxième trimestre de son année financière 2009, qui a pris fin le 30 novembre 2008. Le trimestre s’est soldé par une perte nette de 1,6 million de dollars.
Lors du trimestre équivalent de l’année financière 2008, l’entreprise avait produit des revenus de 324 601 $ et une perte nette de 903 125 $.
Lors du trimestre complété, ZoomMed a paraphé un contrat avec une entreprise pharmaceutique canadienne – dont l’identité a été gardée confidentielle – qui diffusera de l’information aux médecins par le biais du logiciel phare de l’entreprise, Prescripteur ZRx. Environ 2 200 médecins utiliseraient ce logiciel en ce moment.
Pour les six mois complétés, ZoomMed rapporte des revenus de 544 970 $ et une perte nette de 2,8 millions de dollars. Au terme du premier semestre de l’année financière précédente, les revenus avaient été de 613 052 $ et la perte nette de 1,5 million de dollars.
Outre la commercialisation de son logiciel de prescription, l’entreprise fournit des équipements paramédicaux aux organismes de santé et au public, en plus de développer un réseau de franchises de magasins de vente au détail sous la bannière ZoomCité.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.