TENDANCES Les données du deuxième trimestre de l’industrie des télécoms continuent d’indiquer une croissance soutenue du sans fil tout en corroborant la croissance de la téléphonie par câble aux dépens de la téléphonie filaire traditionnelle. Analyse.
L’industrie du sans fil a recruté un peu plus de 326 000 nouveaux clients de mars à juin cette année, propulsant le nombre total d’abonnés à 17,2 millions à la fin du trimestre, soit 10,9 % de plus qu’à la fin du deuxième trimestre de 2005. L’ajout de ces clients a permis à l’industrie du sans fil de réaliser les recettes et les bénéfices trimestriels les plus élevés de son histoire.
Les recettes d’exploitation ont atteint 3,1 milliards de dollars, en hausse de 16,4 % par rapport au deuxième trimestre de 2005, et les bénéfices avant intérêts et impôts ont bondi de 35,6 % pour s’établir à 996,5 millions de dollars. La marge bénéficiaire de 32,0 % affichée au deuxième trimestre de 2006 est aussi la plus élevée de l’histoire récente de l’industrie.
Autre première, l’industrie du sans-fil a réalisé au cours de ce trimestre des bénéfices supérieurs à ceux des télécommunications classiques par fil.
D’ailleurs, les télécommunications classiques par fil ont continué de perdre du terrain, surtout dans le marché résidentiel où la concurrence est particulièrement âpre depuis l’entrée en scène des câblodistributeurs.
À la fin du deuxième trimestre de 2006, on a compté 11,5 millions de lignes résidentielles classiques, en baisse de 5,8 % par rapport au deuxième trimestre de 2005.
Il s’agit du plus important déclin d’une année à l’autre observé depuis que la tendance à la baisse s’est amorcée en 2001. Au cours de la période de cinq ans qui s’est écoulée du 30 juin 2001 au 30 juin 2006, le nombre de lignes résidentielles classiques a dégringolé de près de 10 %, ce qui représente 1,2 million de lignes. Plus de la moitié de cette perte de clientèle a eu lieu au cours des 12 derniers mois, soit la période au cours de laquelle la téléphonie par câble a pris un essor important. Il y avait, à la fin du deuxième trimestre, près de 750 000 abonnés à la téléphonie par câble, soit environ six fois plus qu’il y a un an.
Les plus récents résultats financiers confirment la nette tendance à la baisse des recettes et des bénéfices engendrés par les télécommunications classiques par fil.
Les recettes d’exploitation pour celles-ci sont passées à 5,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, en baisse de 2,8 % par rapport au deuxième trimestre de 2005, tandis que les bénéfices avant intérêts et impôts ont chuté de 26,1 % pour s’établir à 821,7 millions de dollars.
Malgré la tendance à la baisse de leurs recettes et bénéfices, les opérateurs traditionnels de télécommunications par fil continuent d’investir des sommes considérables dans leurs réseaux. Pour les six premiers mois de 2006, ces investissements ont atteint 1,9 milliard de dollars, soit à peu près au même niveau que ceux des six premiers mois de 2005 (2,0 milliards de dollars) et de 2004 (1,9 milliard de dollars).
Les exploitants de réseaux sans fil ont quant à eux réalisé des investissements totalisant 725 millions de dollars de janvier à juin de cette année, soit 14,2 % de plus qu’au cours des six premiers mois de 2005.