La dernière génération de routeurs sans fil est si efficace et si pratique que bien des entreprises risquent d’avoir envie de remplacer leur « vieux routeur ». Nous en avons testé un pendant deux mois pour voir ce qui se dissimulait sous sa coquille et nous n’avons pas été déçus.
En même temps que se finalise la norme N du Wi-Fi, on voit apparaître une nouvelle génération de routeurs, encore plus puissants et avec de nouvelles options qui les rendent plus efficaces et plus pratiques que les autres. Le routeur N1 Vision de Belkin est l’un de ceux-là. Ses caractéristiques sont assez impressionnantes et il peut répondre à la plupart des attentes.
Même si la plupart des routeurs se ressemblent, on en trouve qui font beaucoup plus que les autres et qui sont de ce fait plus utile, mais à un prix un peu plus élevé. À vrai dire, ce mouvement vers la production d’appareils beaucoup plus intéressants permet aux fabricants d’arriver à vendre plus d’appareils et à rentabiliser davantage leurs affaires. Cela a été facile pour eux de convaincre la clientèle d’acheter un routeur sans fil de norme B au lieu d’un routeur à fil puis de passer à un routeur de norme G, beaucoup plus rapide.
Ensuite, ils se sont fourvoyés en essayant de faire acheter des appareils en prénorme N, limités à une même marque au niveau des adaptateurs, et qu’il faudrait abandonner à l’arrivée de la norme N. Finalement, ils nous proposent des appareils qui sont encore de prénorme N mais avec la possibilité de mettre à jour leur micrologiciel quand la norme N sera définitive.
Un routeur puissant d’un beau design
Belkin a mis sur le marché un nouveau routeur 802.11b/g/n, le N1 Vision Wireless Router (F5D8232-4), qui attire l’attention par son design hors du commun, son écran d’état et des améliorations techniques par rapport à son prédécesseur, le N1 Wireless Router F5D8231-4 (environ 70 $ de moins), qui était déjà presque aussi puissant sauf au niveau de la portée qui a été encore améliorée. Le N1 Vison est compatible à 100 % avec les adaptateurs sans fil de toutes marques de normes 802.11b et 802.11g auxquels il permet de rester en lien avec le réseau sur une plus grande distance.
Selon ce que nous avons pu vérifier, ce nouveau routeur sans fil a une portée pouvant aller jusqu’à 200 mètres avec des adaptateurs 802.11b ou 802.11g et cette portée peut atteindre 500 mètres, selon Belkin, avec des adaptateurs Wi-Fi 802.11n draft 2.0 de Belkin. De plus, il dispose de 4 ports de réseau câblé IEEE 802.3ab Gigabit Ethernet pouvant supporter un débit de 1 Gbps, la nouvelle norme Ethernet qui est rétrocompatible avec les anciens réseaux Ethernet 10Base-T ou 100Base-TX. Le N1 Vision supporte les protocoles TCP/IP, DHCP et NAT (Network Address Translation).
La bande passante sans fil du routeur N1 Vision est de 54 Mbps avec des adaptateurs 802.11g, mais elle peut atteindre physiquement 300 Mbps avec des adaptateurs compatibles 802.11n lorsqu’on l’a réglé dans le mode 20/40 MHz. D’après ce que nous avons pu constater, la bande passante réelle serait plutôt de 240 Mbps à une dizaine de mètres du routeur avec un adaptateur 802.11n de Belkin, ce qui est tout à fait normal, car la valeur de 300 Mbps correspond à un maximum possible. Au niveau sécurité, le routeur dispose d’un coupe-feu et on peut utiliser le contrôle des adresses MAC, le filtrage des URL, le cryptage WEP 64/128 bits, WPA ou WPA2. Néanmoins, si un des ordinateurs du réseau n’est pas compatible avec le protocole WPA, il faut s’en tenir au WEP pour l’ensemble du réseau, ce qui est moins sécuritaire.
Des tests très positifs
Le N1 Vision prend peu d’espace sur un bureau et ses 3 antennes surélevées lui donnent un maximum de portée. La première chose qui frappe quand on le met en place, c’est que tout a été prévu pour que son installation et sa configuration soient des plus simples, sans CD, avec tous les logiciels nécessaires déjà intégrés au routeur. On peut donc l’installer depuis un PC sous Windows 2000, XP ou Vista aussi bien que depuis un Mac sous OS X 10.4 ou plus récent. Avec deux câbles de réseau, on a juste à relier le routeur au modem haute vitesse (ADSL, câble ou satellite) et, d’autre part, à un ordinateur. On lance le navigateur Internet Explorer de l’ordinateur et aussitôt apparaît à l’écran le menu de configuration du logiciel intégré au routeur. Aussitôt, l’adresse IP du routeur est définie sur le réseau et assimilée par le routeur. La communication peut alors s’établir entre Internet et les ordinateurs du réseau sans fil via le routeur.
L’écran à cristaux liquides du routeur est une innovation très appréciée. Il permet de suivre ce qui se passe sur le réseau : si le routeur fonctionne bien, qui est branché et quelle bande passante chaque utilisateur a utilisée depuis 24 heures, la qualité de la bande passante à l’émission et à la réception. Il peut aussi indiquer l’heure tout simplement. C’est bien pratique pour voir s’il y a un problème de connexion ou quel utilisateur prend le plus de bande passante. Cela permet également de savoir quand le réseau et l’accès Internet sont vraiment rétablis après une remise en route du modem ou du routeur. Il y a possibilité d’éteindre l’affichage pour économiser de l’énergie ou pour qu’il soit plus discret.
Le Belkin N1 Vision Wireless Router coûte 200 $ environ. Son principal avantage est son efficacité, tant au niveau de la bande passante que de la portée. On peut en profiter avec des adaptateurs 802.11g de toutes marques, mais les meilleurs résultats ne peuvent être obtenus qu’avec des adaptateurs N1 de Belkin. Cependant, pour que le routeur fonctionne à pleine puissance, il faut que tous les adaptateurs utilisés soient de Belkin et que le routeur soit réglé en mode 20/40 MHz qui empêchera l’utilisation de certains adaptateurs d’autres marques sur le réseau.
La seule faiblesse que nous ayons notée est l’impossibilité d’avoir plus de 16 ordinateurs rattachés au router sans fil, une limite qu’on n’avait pas avec les routeurs N précédents de Belkin. Le N1 Vision de Belkin n’a pas encore de concurrent au niveau de l’affichage à cristaux liquides de l’état du routeur, mais cela devrait venir très vite. Pour ce qui est de la norme N, c’est seulement quand elle sera finale qu’on pourra savoir quels produits sont vraiment compatibles et ouverts aux adaptateurs des autres marques.
François Picard est rédacteur en chef et éditeur du magazine Atout Micro.
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