Un récent sondage mené par Morgan McKinley a mis en lumière les défis auxquels seront confrontées les entreprises canadiennes en matière d’embauche pour l’année à venir. L’étude, qui fait partie de leur guide des salaires 2024, a révélé que la réduction des budgets et les restrictions d’effectifs entraveront la croissance de l’embauche.
Selon les résultats de l’enquête, 60 pour cent des organisations au Canada ont déclaré que l’embauche était « assez compétitive » en 2023. Parmi les défis rencontrés, 20 pour cent des entreprises ont manqué l’embauche de nouveaux talents au cours des six derniers mois en raison de leur incapacité à rivaliser sur le salaire et les avantages sociaux. De plus, 40 % des organisations ont cité « l’absence d’approbation pour des nouveaux effectifs disponibles » comme leur plus grand défi de recrutement en 2024.
Malgré ces défis, 40 pour cent des entreprises au Canada prévoient toujours embaucher au cours des six prochains mois.
Cependant, le paysage du recrutement évolue. Quarante-cinq pour cent des professionnels envisagent de changer de rôle au cours des six prochains mois, soit une baisse par rapport aux 76 pour cent signalés fin 2022.
« Les processus de recrutement se sont allongés en raison de la réduction des équipes d’acquisition des talents et de l’afflux de candidats, ce qui a eu un impact sur la capacité à qualifier et à évaluer efficacement les talents entrants, tant du point de vue technique que des compétences générales. Cette mauvaise expérience de recrutement a frustré de nombreux candidats », a déclaré Ian Kinsella, directeur général de Morgan McKinley Canada.
L’une des préoccupations soulignées par le sondage est l’insatisfaction des travailleurs canadiens à l’égard de leurs avantages sociaux. Soixante-cinq pour cent des personnes interrogées ont déclaré qu’elles se sentaient « neutres », « insatisfaites » ou « très insatisfaites » de leurs avantages sociaux actuels. Les cinq avantages les plus recherchés étaient les suivants :
- Assurance santé
- Possibilité de télétravail
- Plan de retraite
- Accompagnement en matière de santé et de bien-être
- Assurance-vie
« Un salaire plus élevé » et « un travail significatif et ayant un impact » ont été identifiés comme les raisons les plus appréciées par les professionnels souhaitant changer d’emploi, toutes deux citées par 23 pour cent des personnes interrogées. Il est encourageant de constater que 55 pour cent des professionnels sont optimistes quant à une augmentation de salaire en 2024, et 43 pour cent des employeurs prévoient améliorer les offres salariales pour certains postes en demande.
En outre, l’enquête a indiqué une évolution vers la sous-traitance, avec 79 pour cent des professionnels occupant des postes permanents envisageant de passer à la sous-traitance. Les raisons invoquées comprenaient « de meilleurs taux de rémunération », « de plus grandes opportunités de développer des compétences » et « plus de flexibilité ».
« Avec moins de joueurs de catégorie “A” à la recherche active d’un emploi, les organisations doivent agir rapidement pour identifier et recruter les meilleurs talents », a déclaré Ian Kinsella. « En outre, une forte poussée vers le recrutement sous contrat au début de 2024 aidera les entreprises à lancer des projets de transformation avec peu d’investissements dans de nouvelles ressources. »
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.