La place croissante convoitée par le numérique dans les entreprises force une réflexion sur son apport à la croissance des secteurs d’activité.
C’est ce que plaident des experts de Comparex Canada, une entreprise qui se spécialise en gestion des actifs logiciels des entreprises. Cependant, pour y arriver, il faudrait se doter d’une vision stratégique qui repose sur l’infrastructure numérique.
En fait, a rappelé Erik Moll, directeur de la transition numérique chez Comparex, lors d’un événement à Montréal, « on remarque que les TI sont de plus en plus sollicitées pour générer de nouvelles affaires » au sein de l’entreprise.
L’époque où l’on ne faisait que gérer un parc informatique et des serveurs serait révolue. « Si on réfléchit seulement aux façons de gérer la technologie, on est dans l’erreur. L’idée est plutôt de trouver des façons de solutionner des problèmes qui ont un impact sur le bilan financier d’une entreprise », dit-il.
Outre l’innovation dans les processus qui sont liés au service à la clientèle, le grand défi des projets TI dans les prochaines deux années serait la monétisation des données. « On prévoit que d’ici 2019, 40 % des projets viseront le développement de nouveaux secteurs d’activité qui miseront sur la monétisation des données », a expliqué Erik Moll.
Les TI et les chefs des TI seraient donc plus sollicités pour générer eux aussi des revenus, ou au minimum de réduire les dépenses. Toutefois, la roue tournerait lentement, puisque Comparex dit constater que les investissements canadiens en TI mettent encore trop l’accent sur l’entretien des infrastructures.
« On consacre 66 % des budgets TI à la seule maintenance, alors que seulement 17 % est dévolu à l’innovation », a mentionné Erik Moll. En Angleterre, plus de 22 % des budgets seraient consentis à l’innovation. Innover, en TI, serait notamment d’améliorer les processus.
Erik Moll insiste sur le renouveau des processus dans les TI, alors que tant les clients que les transactions et la gestion se numériseraient de plus en plus.
Les changements engendrés par l’omniprésence du numérique de la mobilité et des appareils mobiles forceraient ainsi une révision en profondeur des façons de faire en TI.
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