La panne pan canadienne des services de télécommunications subie par des millions de Canadiens ces derniers jours est « inacceptable – point final », a déclaré aujourd’hui le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, à la suite d’une rencontre d’une heure avec les dirigeants de six entreprises canadiennes de télécommunications.
S’adressant aux médias après des discussions avec les chefs de la direction de Rogers, Telus, Bell, Vidéotron, SaskTel et Eastlink, il a déclaré que la panne de vendredi « avait affecté des personnes à travers le pays, des services d’urgence, des petites et moyennes entreprises, et les systèmes de paiement. »
« C’est pourquoi j’ai réuni aujourd’hui les dirigeants des principales sociétés de télécommunications pour leur demander de prendre des mesures immédiates afin d’améliorer la résilience et la fiabilité de nos réseaux en veillant à ce qu’un accord formel soit en place dans les 60 jours. »
« J’ai demandé aux entreprises de conclure des accords sur l’itinérance d’urgence, l’assistance mutuelle lors des pannes et le protocole de communication pour mieux informer le public et les autorités lors des urgences de télécommunications. Cette panne fera également l’objet d’une enquête du CRTC. »
Décrivant cette décision comme n’étant qu’une « première étape », Champagne a ajouté que les Canadiens « méritent davantage de leurs fournisseurs en termes de qualité et de fiabilité du service, et je veillerai à ce que ceux-ci respectent les normes élevées auxquelles les Canadiens s’attendent, notamment en améliorant la concurrence, l’innovation et l’abordabilité ».
« J’ai exprimé la frustration de centaines de milliers de PME qui n’avaient pas de capacité de paiement électronique. J’ai exprimé la frustration des services d’urgence, comme le 911, qui ont été indisponibles pendant des heures. »
« Et j’ai dit au PDG de Rogers que je m’attends à ce qu’il indemnise ses clients de manière proactive et complète. Je leur ai dit en un sens que c’était inacceptable, un point c’est tout. Une fois que cela a été dit, l’appel était axé sur la résilience de notre réseau à travers le Canada. »
Lorsqu’un journaliste lui a demandé pourquoi ce genre de catastrophe devait se produire avant qu’il n’intervienne et n’exige un changement, Champagne a répondu : « Soyons clairs, il existe un accord informel d’assistance mutuelle entre les opérateurs de télécommunications au Canada. Mais ce que je veux faire et ce que j’ai demandé aujourd’hui, c’est que nous formalisions cela, et que nous le définissions en termes très précis. »
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Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois