Pierre-Yves Martel, le président et chef des opérations de Victrix, est depuis peu le premier représentant d’une firme québécoise à siéger sur un conseil d’influence du distributeur Ingram Micro.
Le dirigeant du fournisseur montréalais des services-conseils en technologies de l’information Victrix, Pierre-Yves Martel, a été invité à joindre le conseil nord-américain du VentureTech Network (VTN), un programme qui est destiné aux partenaires commerciaux du distributeur Ingram Micro.
M. Martel est ainsi devenu le premier représentant d’une firme québécoise de services-conseils à joindre ce conseil, qui est composé de quinze personnes qui proviennent de firmes du Canada et des États-Unis.
Victrix avait joint en 2010 le programme commercial VentureTech Network d’Ingram Micro, qui est destiné aux firmes indépendantes en TI qui desservent les marchés des petites et moyennes entreprises. Ce programme à adhésion annuelle procure un pouvoir d’achat combiné et donne accès à de l’expertise technique. Pour y adhérer, une firme doit avoir notamment au moins la moitié de ses clients qui sont des PME, employer moins de 1 000 personnes et détenir des autorisations de vente et de service de certains fournisseurs de matériel et de logiciels.
« Je participe à ce comité [nord-américain] pour représenter les membres du Québec du réseau VTN, mais aussi pour représenter une vue du marché lorsqu’on est en lien avec les grands manufacturiers dont Ingram Micro distribue les produits, explique M. Martel. Nous sommes en contact avec les hauts dirigeants de ces fournisseurs pour voir les tendances et leurs orientations, pour leur donner du feedback sur ce que nous observons dans nos marchés, et pour essayer d’influencer les programmes qui sont offerts à l’ensemble des gens qui distribuent leurs produits.
« Nous leur disons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, nous leur soumettons des initiatives pour développer une croissance au sein de nos différentes régions… C’est vraiment un rôle d’influenceur auprès des fournisseurs, mais aussi auprès du distributeur qui a son rôle à jouer », ajoute-t-il.
M. Martel explique que dans le cadre de son rôle il recueille des suggestions et commentaires lors des réunions des membres du chapitre québécois du programme VTN, qui regroupe une quinzaine d’entreprises. Il transmet ensuite ces observations aux instances du programme du distributeur. Par exemple, le dirigeant de Victrix relaiera des observations lors d’une convention des participants au programme d’Ingram Micro qui aura lieu à la mi-avril à Chicago.
Visibilité
M. Martel constate déjà que la visibilité de son entreprise a augmenté depuis qu’il a joint le conseil lié au programme VentureTech Network d’Ingram Micro.
« Nous avons accès à des niveaux exécutifs que je n’étais pas capable d’avoir dans un rôle conventionnel, comme rencontrer le président d’Ingram Micro à Chicago ou parler au président nord-américain de Microsoft… C’est certain que ça facilite les contacts et que ça procure des avantages pour nos clients lorsqu’il faut faire “escalader” des situations problématiques », indique-t-il.
« Cela donne des avantages à nos employés pour l’échange de bonnes pratiques, avec un accès à un réseau de partenaires à la grandeur de l’Amérique du Nord. De plus, lorsqu’on constate qu’un membre du conseil veut savoir, par exemple, comment on fait telle chose en Californie, le feedback s’obtient très rapidement. Aussi, certains de nos clients qui s’internationalisent profitent d’un accès à des partenaires locaux. »
Interrogé quant aux raisons qui ont motivé Ingram Micro à lui offrir de joindre ce conseil, M. Martel explique qu’on avait remarqué qu’il tissait rapidement des liens lorsqu’il a joint le VentureTech Network.
« Ils auraient vu en moi quelqu’un qui n’hésite pas à échanger, à participer, à parler de bonnes pratiques, indique-t-il. Aussi, les membres au Québec ont encore une certaine barrière linguistique qui les fait hésiter à s’intégrer avec les autres membres lors des conférences. Ils auraient vu en moi quelqu’un qui veut faire partie d’un réseau plus grand et qui pourrait aider à améliorer les relations avec le groupe [de participants au programme] au Québec. »
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.