Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a ordonné à Rogers Communications de fournir une « explication complète » de la panne de réseau survenue le 8 juillet.
Dans le cadre de l’ordonnance, le CRTC a demandé au géant des télécommunications pourquoi et comment la panne s’est produite. Le Conseil a indiqué qu’il s’agissait d’une première étape pour accroître la résilience de tous les Canadiens.
Lors d’une discussion avec des dirigeants des plus grands fournisseurs de télécommunications du Canada, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne a demandé aux opérateurs de télécommunications de conclure une entente sur l’itinérance d’urgence, l’entraide en cas de panne et la communication à leurs clients dans les 60 jours.
Bien qu’il existe déjà un accord informel d’assistance mutuelle, Champagne souhaite le formaliser et le « définir en des termes très précis ».
Dans une déclaration publique, Ian Scott, président du CRTC, a appuyé les actions du ministre.
« Une fois que nous serons satisfaits de la réponse de Rogers à nos questions, nous déterminerons quelles mesures supplémentaires doivent être prises », a écrit Scott dans une lettre.
Le président de Rogers, Tony Staffieri, a attribué la panne à « une défaillance du système de réseau suite à une mise à jour de maintenance dans notre réseau principal » qui a provoqué la défaillance de certains de ses routeurs. En compensation, la société a promis d’émettre à ses clients des crédits équivalant à cinq jours de service.
Rogers pourrait faire face à au moins deux actions collectives en raison de la défaillance du réseau : l’une au nom de tous les clients touchés et l’autre au nom des détaillants et des entrepreneurs.
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Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois