Le CRIM et Irosoft collaboreront au développement d’une plate-forme d’analyse sémantique textuelle et vocale qui sera fondée sur l’informatique en nuage. Le président d’Irosoft souhaite l’adhésion au projet de PME spécialisées d’autres secteurs.
Le CRIM, un organisme qui est spécialisé en recherche appliquée et en transfert technologique, et Irosoft, une entreprise qui édite des solutions de gestion de documents et d’archives et des solutions de gestion de l’information législative, ont établi un pôle d’excellence dont les activités viseront le développement d’une plateforme d’analyse de documents et de l’information sous forme de texte et de voix.
Dans le cadre de cette « collaboration à long terme », le CRIM et Irosoft collaboreront au développement et à la mise en production d’une plateforme, offerte sous forme de logiciel service, qui hébergera des outils d’analyse vocale et textuelle ainsi que des traitements sémantiques qui seront offerts commercialement par le biais du Web.
Alain Lavoie, le président d’Irosoft, explique que le projet de plateforme d’analyse, qui a été amorcé en interne, est fondé sur l’emploi de « robots » spécialisés qui exécuteront des requêtes d’identification à l’endroit de contenu. Par exemple, un robot pourrait identifier les parties impliquées dans un contrat ou bien le chiffre d’affaires d’une entreprise dans un document financier.
Selon M. Lavoie, le CRIM participera au projet par le développement d’aspects de sécurité au niveau de la plateforme, notamment pour la certification du respect de contraintes en confidentialité et en conformité par les robots lors du traitement de l’information. Également, le CRIM fournira de l’expertise qui porte sur les robots spécialisés en analyse de la voix.
Implications verticales
Le président d’Irosoft souligne que les partenaires fondateurs du pôle d’excellence souhaitent obtenir l’adhésion au projet d’autres petites et moyennes entreprises québécoises de divers secteurs verticaux qui oeuvrent en gestion documentaire ou en analyse sémantique.
« D’une part, on voyait qu’avec le CRIM on pouvait joindre nos expertises pour faire une plateforme d’analyse sémantique pour la découverte d’une information ou d’une métadonnée qui sera ensuite analysée par d’autres systèmes. Alors est venue l’idée d’aller chercher d’autres PME qui se spécialisent dans la conception de robots et qui connaissent bien des documents [d’autres domaines d’activité], par exemple pour trouver certaines informations dans les rapports d’assurance ou dans les documents du domaine de la santé », explique M. Lavoie.
« L’image la plus simple qu’on donne est celle d’un mini App Store dans le Web sémantique, où les gens pourront d’accrocher à la plateforme pour offrir leurs services. Le but est d’aller chercher d’autres PME du Québec, alors que mon souhait serait de faire une plateforme made in Québec » ajoute-t-il.
M. Lavoie indique qu’un objectif d’obtention d’une preuve de concept d’ici six mois à un an a été établi pour ce projet, et qu’une commercialisation rapide d’une plateforme était souhaitée.
Les gouvernements et les grandes entreprises feront partie des utilisateurs finaux qui seront ciblés lors de la commercialisation de la plateforme qui émanera du projet.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.