Le coût moyen d’une violation de données continue d’augmenter, selon une nouvelle enquête.
Les 25 entreprises canadiennes qui ont subi une violation de données au cours de la période de 12 mois se terminant en mars ont payé en moyenne 7 millions de dollars en frais de rétablissement par incident. En comparaison, la moyenne des 550 entreprises étudiées dans le monde était de 5,5 millions de dollars (les montants sont en dollars canadiens).
Les chiffres sont contenus dans la dernière enquête annuelle sur le coût des violations de données réalisée par IBM et le Ponemon Institute, qui a été publiée (en anglais) cette semaine (inscription requise).
« C’est scandaleux », a déclaré Evan O’Regan, partenaire associé de la pratique de la cybersécurité et de la confiance numérique d’IBM Canada, lors d’une entrevue à notre partenaire IT World Canada. Ces coûts, a-t-il dit, sont répartis dans la chaîne d’approvisionnement d’une organisation victime pour devenir une « cyber taxe cachée » payée par les clients.
« Les coûts augmentent pour les organisations qui ne sont pas préparées à répondre à ces incidents », a-t-il déclaré, « et les coûts diminuent considérablement pour celles qui sont préparées. »
Parmi les faits saillants du rapport :
- Le Canada a enregistré une fois de plus le troisième coût moyen le plus élevé d’une violation de données dans le monde, après les États-Unis et le Moyen-Orient.
- Les entreprises du secteur financier paient le coût le plus élevé pour les violations de données au Canada, à 520 $ par enregistrement. Les entreprises technologiques canadiennes ont payé 433 $ par enregistrement, le deuxième plus cher par industrie au pays, suivies de l’industrie des services à 362 $ par enregistrement. Le coût moyen national dans tous les secteurs était de 298 $ par enregistrement;
- les informations d’identification volées ou compromises des utilisateurs étaient encore une fois la méthode la plus couramment utilisée comme point d’entrée par les attaquants ciblant les organisations canadiennes; ces violations étaient également les plus coûteuses. Le coût moyen d’une violation de données par des informations d’identification volées et compromises s’élevait à 8,86 millions de dollars ;
- Les entreprises canadiennes favorisant une approche à vérification systématique mature ont observé des coûts de violation de 3,79 millions de dollars inférieurs à ceux des organisations ne l’ayant adoptée que récemment. Fondamentalement, dit le rapport, l’état d’esprit de la vérification systématique selon lequel « nous devons centrer notre défense sur l’attaque et supposer que l’adversaire est déjà dans notre environnement » est un moyen d’économiser de l’argent.
Bonne nouvelle : les entreprises canadiennes participant à l’étude ont signalé une baisse du nombre moyen de jours nécessaires pour détecter une attaque : 160, comparativement à 164 jours dans l’étude de l’année précédente. O’Regan a néanmoins qualifié ce chiffre de « décevant ».
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois