En présentant la dernière mouture de sa suite logicielle iWork, Apple y a ajouté le très attendu Numbers, un chiffrier électronique qui surprend agréablement par sa convivialité et sa flexibilité. Essai.
Les utilisateurs de Mac au sein des organisations attendaient cette nouvelle version d’iWork avec une certaine impatience. Les rumeurs se sont confirmées et la suite de bureautique d’Apple comprend désormais Numbers, une alternative au chiffrier Excel de Microsoft. Numbers vient donc s’ajouter à Pages, le logiciel de traitement de texte et de mise en page, et Keynote, l’outil qui permet de faire des présentations avec des effets et des transitions étonnantes.
Plus que des cellules
Depuis VisiCalc et Lotus 1-2-3, tous les chiffriers que j’ai essayés et utilisés au cours des années se sont toujours ressemblé : des rangées et des colonnes formant des cellules, similaires à une feuille de papier quadrillé. Vous entrez des chiffres et des formules dans les cases et voilà.
Avec Numbers, vous serez surpris. L’interface est complètement différente. En créant un nouveau document, vous pourrez ajuster la taille du chiffrier à votre convenance et la modifier par la suite, au besoin. En créer plusieurs, ajouter des images et des graphiques très facilement.
La grande innovation de Numbers est sans doute son concept d’assembleur d’éléments dont la base est un tableau. Cela peut être une liste de personnes, un catalogue illustré avec des spécifications techniques de produits tout comme un calculateur du coût d’un prêt ou tous les éléments de votre planification budgétaire. De nombreux modèles sont fournis et démontrent bien les diverses fonctionnalités et possibilités de Numbers.
L’interface met d’ailleurs en valeur le logiciel. Une colonne à gauche permet de voir d’un seul coup d’oeil les divers éléments ou objets qui composent le document, on peut avoir plusieurs feuilles contenant plusieurs objets dans un même document, etc.
La colonne de gauche présente également des feuilles de style que vous pouvez appliquer aux objets qui composent votre feuille. Vous pouvez d’ailleurs définir vos propres styles. En outre, certaines formules de base sont incluses au bas de cette colonne : on peut ainsi sélectionner quelques cellules et voir immédiatement la somme des valeurs ou leur moyenne, par exemple.
Nouvelles formules
Parlant de formules, leur syntaxe peut être plus visuelle. Par exemple, on peut inscrire pour la somme d’une colonne intitulée « Coûts » la formule SOMME(Coûts), plutôt que SOMME(f8..f24), ce qui peut simplifier la révision de la feuille de calcul.
Le mode de prévisualisation avant impression fera rougir bien des logiciels de mise en page par son intégration à même l’interface principale et la possibilité d’ajuster les éléments en modifiant leur taille ou en les déplaçant d’une page à l’autre.
Comme tout le monde n’utilise pas Numbers dans une organisation, le partage de vos fichiers pourra se faire par une fonction d’exportation vers Excel qui créera un fichier XLS où chaque objet de type table devient une feuille de calcul, les graphiques et images étant regroupés dans une feuille à part, alors qu’une table des matières est créée dans le chiffrier Excel pour naviguer parmi les éléments. Le logiciel est réputé pouvoir ouvrir les plus récents formats XML de Microsoft Office, mais exporte uniquement en XLS.
Les utilisateurs d’affaires et les PME qui préfèrent la plateforme Mac trouveront avec Numbers une alternative robuste à Excel avec une interface qui réinvente le tableur et en permet des applications inusitées. Vous pouvez d’ailleurs vous en convaincre par vous-même puisque Apple rend disponible une version d’essai gratuite que vous pouvez utiliser pendant 30 jours en la téléchargeant à partir de l’adresse suivante : www.apple.com/iwork/trial/.
Patrice-Guy Martin est rédacteur en chef du magazine Direction informatique.