Le fournisseur de services de communications Rogers croit au potentiel de la mobilité pour soutenir la productivité des personnes et des machines au sein des organisations.
Le fournisseur de services de télécommunications Rogers est présent sur le marché québécois à titre de prestataire de services mobiles sous une marque éponyme et que la marque Fido. Il y vise le marché grand public, mais aussi celui des entreprises. Ne pouvant compter sur une infrastructure filaire sur le territoire québécois – rappelons la tentative d’achat du câblodistributeur Vidéotron en 2000 – Rogers fonde grandement sa stratégie commerciale auprès des organisations sur le potentiel offert par les communications mobiles.
De passage à Montréal, Gordon Stein, le vice-président et directeur général pour le marché des petites entreprises chez Rogers Communications, et Philippe Sicotte, le vice-président pour la région de l’Est chez Rogers Solutions d’affaires, ont expliqué que leurs démarches auprès des responsables des technologies de l’information visaient à présenter les solutions mobiles de communications du fournisseur comme étant adéquates pour la réduction de coûts, mais aussi pour l’accroissement de la productivité.
Alors que les liaisons filaires peuvent être remplacées par des liaisons sans fil, MM. Sicotte et Stein ont expliqué que le potentiel de la mobilité est dépeint aux organisations au sein d’une stratégie élargie. Cette stratégie couvre les communications mobiles traditionnelles de personne à personne, mais aussi des applications commerciales comme la télémétrie sans fil ou la consultation des inventaires.
Le fournisseur Rogers est également actif dans le marché des communications mobiles de machine à machine. Par exemple, ses services sont utilisés pour la transmission des données des bornes de paiement pour le stationnement en bordure de rue de la société en commandite Stationnement de Montréal et pour les stations de location de vélos Bixi à Montréal. Les solutions proposées aux clients peuvent être fondées sur des produits maison, tout comme des partenaires fournisseurs peuvent participer à l’élaboration d’une application de bout en bout.
Confiance pyramidale
Selon MM. Sicotte et Stein, le fournisseur Rogers se présente aux organisations à titre de « conseiller de confiance » pour l’offre de solutions sans fil dont la fiabilité et la robustesse ont été éprouvées.
« Nous voulons porter à l’esprit des responsables des technologies de l’information qu’il est de plus en plus possible d’établir des applications essentielles au sein des organisations qui sont fondées sur les communications sans fil », a expliqué en essence M. Sicotte.
M. Stein a comparé la perception des diverses utilisations de la mobilité dans les organisations avec la forme d’une pyramide. Si l’utilisation du courriel et l’accès à Internet se situent à la base d’une pyramide parce que leur fiabilité est reconnue, d’autres applications d’ordre essentiel sont placées au sommet de la pyramide. Dès que la confiance envers la fiabilité de ces applications est acquise par ces organisations, elles descendent vers la base de la pyramide.
« De plus en plus d’entreprises voient le sans-fil à la fine pointe de leur stratégie, a déclaré M. Stein. Par exemple, la transmission à partir des points de vente dans un magasin peut être effectuée par les communications mobiles parce que cela peut coûter moins cher. Des entreprises effectuent même une sauvegarde [de leurs données] sans fil. »
Mélange et démocratisation
Par ailleurs, MM. Stein et Sicotte concèdent que Rogers est conscient de ses limites et se concentre sur ce qu’elle peut offrir à l’aide des communications mobiles. Ainsi, des organisations auront toujours besoin d’une liaison filaire à large bande pour lier leur lieux physiques à des réseaux comme Internet, mais le reste des applications pourra être transposé sous une forme mobile dans le futur.
M. Stein a souligné que les frontières entre les diverses utilisations des communications mobiles se sont estompées. Il y a dix ans, un employé pouvait demander à son employeur de payer le forfait de voix de son téléphone mobile, alors qu’aujourd’hui les appareils évolués servent autant aux fins personnelles que professionnelles, de jour comme de soir. Également, l’adoption d’un appareil mobile dans une organisation peut émaner de la suggestion d’un employé, tout comme le président peut encore édicter le recours à une application au sein de l’entreprise.
D’autre part, M. Sicotte a fait état de l’émergence prochaine du concept de la démocratisation du sans-fil, où le recours à la « technologie du pousser » (Push technology) servira la dissémination d’information à un grand nombre de personnes – par exemple pour transmettre un message d’urgence à la population – et contribuera à l’adoption des communications mobiles en général.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.