L’exploitant d’un réseau sans fil à large bande lance un quatrième appel de propositions pour améliorer la connectivité, le contenu et la continuité de l’apprentissage en ligne.
Inukshuk Sans-fil a entamé l’édition 2008 de son appel de propositions vouées à améliorer l’offre de contenus et l’accès sans fil à large bande aux fins de l’apprentissage en ligne. Un financement de 2,4 millions $ est mis à la disposition d’organismes canadiens, dont 610 806 $ pour le financement de projets au Québec.
Inukshuk, dont les bureaux sont situés à Montréal, est une coentreprise de Bell Canada et de Rogers Communications qui construit et exploite dans plusieurs provinces canadiennes un réseau de données sans fil à large bande par l’intermédiaire de stations cellulaires, s’est engagée à réaliser un plan d’apprentissage selon trois domaines.
Ces domaines ont trait à la connectivité aux réseaux à large bande des communautés peu ou mal desservies par la réseautique, au développement d’applications et de contenus d’apprentissage en ligne éducatifs, multimédias, riches en fonctions et interactifs, et à la continuité de relations entre la coentreprise et les collectivités d’apprentissage du Canada.
Ce plan d’apprentissage est réalisé en vertu de conditions de licence de spectre qui ont été convenues avec Industrie Canada pour l’exploitation du système de télécommunications multipoint (STM) d’Inukshuk dans les zones desservies au Canada.
Conditions
Les organismes québécois qui désirent obtenir du financement pour la réalisation de projets d’élaboration de contenu d’apprentissage ou de connectivité à large bande sans fil devront se conformer à certains critères.
Un comité consultatif consacré aux projets du Québec évaluera, dans le cadre de la production de contenu, la pertinence du projet soumis, l’existence de partenariats dans la réalisation du projet, le caractère novateur et la qualité du projet proposé ainsi que l’engagement concret du demandeur et de ses partenaires de façon financière ou non financière.
Pour les projets de connectivité, les demandeurs de financement devront démontrer une capacité à fournir la gamme complète de services proposés, démontrer la compatibilité du projet avec le réseau national d’Inukshuk, fournir une description détaillée du réseau, démontrer la viabilité économique du projet et assurer que la collectivité d’apprentissage locale obtiendra un avantage concret.
On précise que les projets de connectivité qui viseront l’offre d’un accès Internet sans fil devront utiliser l’infrastructure d’Inukshuk et devront être mis à la disposition autant du secteur privé que du secteur public. On stipule aussi que les projets voués à l’achat de matériel informatique, de logiciels et de services de télécommunications, les projets excluant des organismes sans but lucratif, des projets de recherche théorique ou appliquée et les projets soumis par des individus seront exclus.
L’appel de propositions, qui est limité aux organismes de soutien de communautés d’apprentissage, se termine le 3 mars 2008.
Des projets novateurs
Le site d’Inukshuk Sans-fil indique que huit projets soumis par des organismes du Québec ont été acceptés depuis les premières soumissions qui ont eu lieu en 2005. Ces projets ont tous trait au développement de contenu.
Les projets acceptés, qui ont été complétés ou sont en cours de réalisation, sont :
– S@MI-Persévérance, un répertoire virtuel d’outils d’aide à la persévérance aux études, et Asthme à la carte, un programme de prévention, de suivi et de promotion de la santé pour les personnes atteintes d’asthme, qui sont pilotés par le centre d’expertise et de recherche sur l’apprentissage à vie (SAVIE);
– Apprentissage virtuel de l’astronomie (AVA), un environnement immersif exploité sur des plates-formes métaverses – comme Second Life – qui sera voué à l’apprentissage en astronomie pour les étudiants et le grand public, qui est piloté par Quasar Media, une filiale de Pleiades Consulting);
– Le Projet InukTIC, un environnement composé de deux modules de formation qui visent à fournir aux apprenants des habiletés en communication de résultats de recherche à l’aide des TIC ainsi qu’en communication et collaboration à distance, qui est piloté par le Cégep de Lévis-Lauzon;
– Un projet de parcours de formation Web, sous forme de capsules, qui ont trait à l’intégration pédagogique des TIC au postsecondaire, qui est piloté par l’Association pour les applications pédagogiques de l’ordinateur au postsecondaire (APOP) ;
– GéomaTIC, un projet de développement de contenus et d’outils d’apprentissage voués à la géomatique à l’intention des élèves du secondaire, offert par le biais du site PISTES, qui est piloté par le département de géomatique de l’Université Laval;
– Un jardin dans mon assiette, un projet visant à favoriser le développement de saines pratiques alimentaires en milieu scolaire, qui est piloté par l’organisme Jeunes Pousses;
– Une Banque d’objets médiatiques et de ressources pédagogiques en administration publique, un projet qui est piloté par l’École nationale d’administration publique (ENAP) de l’Université du Québec.
Jean-François Ferland est journaliste au magazine Direction informatique.
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