Microsoft lance de nouvelles zones géographiques Azure au Canada. Kevin Peesker, président de Microsoft Canada, en a fait l’annonce hier lors de la conférence Ignite de l’entreprise, qui se déroule en ligne cette semaine.
Ces nouvelles zones seront établies dans la région centrale du pays.
Avec cette initiative, qui donne suite à une promesse faite en janvier, Microsoft entre en concurrence avec des infrastructures similaires déjà déployées par Google et Amazon Web Services au Canada.
Les zones géographiques Azure permettent aux utilisateurs d’accéder à des centres de données qui se trouvent dans une même région géographique, mais qui sont physiquement séparés.
Chaque centre dispose de sa propre infrastructure d’alimentation électrique, de réseau et de connectivité. Ainsi, si l’un d’eux tombe en panne, un autre situé dans la même région peut prendre le relais.
Microsoft a accéléré le déploiement de ces zones géographiques à travers le monde après qu’une forte tempête ait frappé un de ses centres de données Azure à San Antonio en 2018. De nombreux clients américains et canadiens avaient alors perdu tout accès à leurs données et applications stockées dans le nuage.
« Avec ces ajouts, nos clients disposeront d’encore plus de capacités pour créer des applications résilientes et hautement disponibles pour des charges de travail critiques », a déclaré M. Peesker depuis son domicile.
Microsoft avait déjà ouvert des zones géographiques Azure au Québec et en Ontario en 2016. Les nouvelles régions permettront de desservir plus d’utilisateurs dans l’ensemble du pays.
Les zones géographiques Azure aident à répondre aux besoins de souveraineté des données d’un pays qui dépend de plus en plus d’Internet pour faire fonctionner son économie. Le stockage indépendant des données représente aussi une priorité pour la plupart des directeurs des systèmes d’information et des professionnels de la sécurité.
C’est ce qui ressort clairement du clavardage pendant la diffusion en direct d’Ignite, en particulier pour les utilisateurs qui avaient déjà sauvegardé leurs données aux États-Unis avant qu’une option canadienne ne soit disponible.
« Nous sommes sur une liste pour que nos données américaines soient transférées au Canada. Nous voulons surtout que nos messages entre collègues soient stockés au pays. Quand pouvons-nous nous attendre à ce que cela se produise ? », a demandé un internaute.
« L’objectif est de transférer les données de tout client qui le souhaite au plus tard au deuxième trimestre 2021 », a répondu un modérateur de Microsoft Ignite.
Même avant la pandémie, de nombreuses entreprises et jeunes pousses canadiennes ont profité des capacités du système infonuagique Azure, selon Henrik Gütle, le directeur général d’Azure pour Microsoft Canada.
« Nous assistons à une adoption de plus en plus rapide des services en nuage au Canada, avait-t-il déclaré à nos collègues de Channel Daily News en janvier. Nous constatons un énorme intérêt de la part des jeunes pousses, en particulier celles qui en sont aux dernières étapes de leur financement d’amorçage. »
Cette expansion augmente la capacité de calcul d’Azure de 1300 %, selon Microsoft. Il s’agit de la plus forte augmentation pour l’entreprise depuis le lancement de son premier centre de données au Canada en 2016.
L’Australie obtiendra aussi de nouvelles zones géographiques Azure, ce qui porte à 14 le nombre total de régions desservies par Microsoft dans le cadre de ce projet infonuagique.