INTERNOTE Selon une nouvelle évaluation des répercussions des technologies de l’information et des communications, la technologie numérique n’a pas créé de « société électronique » comme l’avaient prédit bon nombre de personnes, mais elle fait en sorte que les gens communiquent plus que jamais auparavant.
L’étude, qui vient de paraître dans la Série sur la connectivité de Statistique Canada, porte sur certaines des attentes formulées à l’arrivée de ces technologies en ce qui a trait à l’utilisation généralisée des TIC dans la vie de tous les jours, et montre que certaines de ces attentes ne se sont pas encore concrétisées.
Selon l’étude, certains des résultats clés des TIC prennent la forme de changements de comportements, y compris des habitudes de communication et de dépenses. Par exemple, les modèles de communication évoluent, et les personnes parlent au téléphone et utilisent le courriel plus que jamais auparavant.
L’arrivée des ordinateurs personnels a suscité beaucoup de discussions au sujet du « bureau électronique ». Selon l’étude La vie à l’ère numérique, toutefois, entre 1983 et 2003, la consommation de papier pour l’impression et la rédaction seulement a plus que doublé.
En outre, les déplacements professionnels semblent avoir augmenté, alors qu’Internet et les technologies de vidéoconférence prenaient leur envol. Par ailleurs, les ventes du commerce électronique ne sont pas suffisantes pour justifier les craintes concernant la disparition du commerce de détail traditionnel.
Les ventes totales du secteur privé par Internet ont plus que quadruplé entre 2001 et 2004, mais n’ont toutefois représenté qu’environ 1 % des ventes totales. Parallèlement, le nombre de détaillants, de points de vente au détail et d’employés dans le commerce de détail a crû.
De même, le volume de livraisons postales est en hausse, même si la composition du courrier a changé, et les messageries et les services locaux de livraison prolifèrent. Ces augmentations se produisent même si l’utilisation d’Internet et du courriel est élevée au Canada.
Nous sommes plus bavards
L’un des résultats extrêmement évidents des TIC est que la société de l’information est une « société bavarde ». Les gens n’ont jamais autant parlé au téléphone, et particulièrement à une époque où ils envoient et reçoivent des quantités impressionnantes de courriels et d’autres messages électroniques.
Comme les gens communiquent plus et par des méthodes différentes, ils font le choix d’élargir leurs relations et remplacent leurs collectivités définies géographiquement par des collectivités d’intérêts. Par ailleurs, ces gens sont prêts à payer pour leurs choix.
L’étude montre en outre que les dépenses au chapitre des TIC sont en hausse, les TIC récentes, comme Internet, remplaçant les anciennes, comme le téléphone par fil.
Entre 1997 et 2003, les dépenses moyennes des ménages en matériel et fournitures informatiques ont progressé, passant de 299 $ à 326 $, soit une hausse encore plus significative si l’on tient compte du fait que les prix des ordinateurs étaient en baisse au cours de cette période.
En outre, la volonté de payer est également démontrée par le fait que de nombreux ménages à faible revenu décident de consacrer une proportion relativement plus élevée de leur revenu aux TIC. Cela vient de ce qu’une part substantielle des dépenses liées aux TIC est fixe, comme le prix des services de téléphone et de câblodistribution de base ou des branchements à Internet.
On peut télécharger gratuitement l’article complet sur La vie à l’ère numérique sur le site de Statistique Canada.