L’utilisation de la robotique et des objets connectés en TI pourraient devenir la voie de l’avenir pour l’économie numérique d’ici les prochaines années.
Présent lors de la Journée de l’informatique du Québec (JIQ) 2013, qui a été organisée par le Réseau ACTION TI à Québec, Bernard Benhamou, délégué aux usages de l’Internet du ministère français de l’Économie numérique, est venu présenter les perspectives françaises et européennes des politiques publiques liées à l’économie numérique
Tous les secteurs des technologies de l’information sont appelés à se transformer d’ici les prochaines années, selon M. Benhamou. Afin que les entreprises ne soient pas menacées par ces changements, il croit qu’il faut « essayer de comprendre quels sont les mécanismes qui sont à l’œuvre [en matière d’économique numérique]. »
L’Europe et la France accusent un retard par rapport aux nouvelles technologies, selon monsieur Benhamou. Toutefois, cette situation laisse à la France l’opportunité de se positionner sur les marchés futurs. « Si la France a créé les services de [norme numérique pour les réseaux mobiles] GSM, elle ne s’y est pas positionnée. Ces services sont massivement nord-américains, a-t-il déclaré en entrevue avec Direction Informatique. Il y a un statut industriel particulier [en France], mais il y aura un rattrapage dans les prochains services, notamment concernant les objets connectés. »
L’avenir des technologies de l’information
L’innovation et l’offre d’objets connectés (qu’on identifie aussi par le concept « d’Internet des objets » et par le terme générique de « robotique ») seront appelées à devenir le prochain marché important des technologies de l’information, selon M. Benhamou. Le marché de la robotique pourrait être l’occasion dont l’Europe aura besoin afin de se positionner sur le marché des technologies de l’information.
« C’est là que les choses vont se jouer dans les temps à venir. Plutôt que de tenter de remporter des victoires dans des marchés établis, je crois que c’est sur la prochaine génération d’objets et de services que l’Europe à son mot à dire », a-t-il indiqué.
Les objets connectés, qu’ils le soient en réseau fermé ou sur Internet, amènent une valeur ajoutée à l’offre des entreprises. « Le fait de connecter [la robotique] à Internet permet de la faire passer d’une fonction back-office, à une fonction front-office. Elle se met à avoir un positionnement qui permet aux sociétés utilisatrices de générer de nouveaux services », a affirmé Remy Glaisner, chef de la direction et cofondateur de Myria RAS, en entrevue avec Direction Informatique.
Toutefois, seuls les utilisateurs pourront décider de la valeur de ce marché potentiel. En effet, « c’est une question d’acceptation sociale. Elle viendra quand les gens se rendront compte que la robotique amène une valeur ajoutée », selon Remy Glaisner.
Les gestionnaires des technologies de l’information seront aussi appelés à participer à cet avènement en faisant le lien entre les services et l’information. De plus, de nouvelles spécialités se développeront, tel qu’on le voit actuellement dans le domaine manufacturier.
« Ce qui va lancer ce type de profil [professionnel] ce n’est pas la technologie, mais l’aspect purement financier, a expliqué M. Glaisner. Vu qu’il y aura de l’investissement, il faudra qu’il y ait des gens responsables et ce sera des gens responsables de la robotique. »