Le manque d’encadrement des actes médicaux réalisés à distance par Québec pourrait avoir des conséquences sur la qualité des soins de santé à distance, selon la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc.
Sur la base du tome de mars 2022 de son rapport remis à l’Assemblée nationale du Québec et rendu public hier, la vérificatrice générale affirme que le ministère de la Sécurité et des Services sociaux (MSSS) « n’a pas mis en place l’encadrement nécessaire en ce qui concerne les téléconsultations » par des médecins.
Dans le contexte de la pandémie, rappelle Guylaine Leclerc, « le décret d’urgence sanitaire a permis aux médecins d’être rémunérés pour les actes médicaux réalisés à distance », ce qui a permis à des omnipraticiens de « maintenir une certaine offre de soins de santé ».
À son avis, au début de la pandémie « le MSSS et les établissements du réseau de la santé et des services sociaux n’étaient pas bien préparés lorsqu’ils ont été dans l’obligation d’adapter leurs pratiques au contexte de soins de santé à distance ».
De plus, ses conclusions incluent aussi que « des projets de télésanté prometteurs ne sont pas mis en œuvre ou exploités à leur plein potentiel », et que ces derniers « ne sont donc pas accessibles au plus grand nombre de patients possible ».
« Au cours des 20 dernières années, plusieurs initiatives visant le développement de la télésanté ont été entreprises dans le réseau, mais elles n’ont pas donné les résultats escomptés », ajoute-t-elle.
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