Une récente étude de IAB Canada révèle une croissance de plus de 50 % des revenus générés par la publicité en ligne en 2005 par rapport à 2004 et de plus de 200 % par rapport à 2002.
Le Bureau de la publicité interactive du Canada (BPIC), ou Interactive Advertising Bureau of Canada (IAB Canada), a dévoilé les résultats d’une étude sur le marché canadien de la publicité en ligne, menée auprès de l’ensemble des principaux éditeurs en ligne du Canada. Pour ce faire, les 100 premiers sites vendant de la publicité ont été étudiés; les données ont été compilées par la firme Ernst & Young.
Les conclusions de l’étude sont éminemment positives. Non seulement l’industrie a généré en 2005 des revenus publicitaires supérieurs de 8 % à ceux que le BPIC avait initialement prévus, mais ceux-ci ont affiché une croissance de 54 % par rapport aux revenus générés en 2004.
Ainsi, les revenus publicitaires sur Internet ont atteint 562 millions de dollars en 2005 au Canada (le montant prévu était de 519 M$), comparativement aux 364 M$ générés un an plus tôt. En comparaison, les recettes des éditeurs en ligne canadiens totalisaient 176 M$ en 2002, ce qui représente une croissance totale de 219 % sur trois ans.
Près du quart des revenus générés en 2005, soit 124 M$, étaient attribuables au marché francophone du Canada, ce qui représente une hausse de 89 % par rapport aux 65,5 M$ générés en 2004.
Des diverses formes que prend la publicité en ligne, c’est la publicité d’affichage, incluant le CPM (coût par mille) et les programmes de publicité directe utilisant des bandeaux, en plus des commandites, qui recueillait la part la plus importante de l’ensemble des revenus publicitaires en 2005, soit 41 %. Cette situation est en continuité avec celle qui prévalait en 2004. Avec une part des revenus estimée à 35 %, la publicité de recherche occupait la deuxième place au palmarès des ventes, suivie des annonces classées et des répertoires, qui totalisaient 22 % des revenus totaux. La publicité par courriel ne générait, pour sa part, que 2 % des revenus publicitaires totaux, en 2005.
801 M$ en 2006
Et la croissance des revenus ne devrait pas s’arrêter là, puisque le BPIC s’attend à ce que les éditeurs en ligne récoltent des revenus de 801 millions de dollars au terme de l’année en cours, en hausse de 43 % sur ceux réalisés l’an dernier.
Cependant, il faut noter que malgré la croissance importante qu’elle affiche depuis 2002 la publicité en ligne ne représente qu’une petite part des investissements publicitaires totaux au pays. Par exemple, au terme de l’année en cours, 6,4 % des investissements publicitaires totaux canadiens, qui atteindront 12,5 milliards de dollars, seront attribuables à la publicité en ligne.
« Devant ces résultats, on remarque deux choses, de commenter la présidente d’IAB Canada, Paula Gignac. Tout d’abord, l’étude d’IAB sur les dépenses publicitaires canadiennes révèle les mêmes tendances au Canada, aux États-Unis et ailleurs. La publicité d’affichage se porte bien, tandis que les revenus générés par le marketing par moteur de recherche croissent plus rapidement. Deuxièmement, la part des dollars investis en publicité en ligne grandit rapidement pour atteindre 10 ou 15 % du total, ce que les études canadiennes sur l’optimisation des médias (CMOST) recommandent depuis longtemps pour maximiser l’efficacité de l’Internet comme médium publicitaire.
« Or, même si un résultat de plus de 7 % est en soi un bon résultat, il demeure en deçà de ce que devraient représenter les dépenses publicitaires en ligne au Canada, puisque l’on compte plus de 21 millions d’utilisateurs uniques – ou 62 % de la population canadienne totale – qui fréquentent l’Internet chaque mois. À titre de comparaison, notons que seulement 57 % de la population des États-Unis utilise l’Internet chaque mois. Si l’industrie canadienne pouvait franchir le seuil du milliard de dollars en 2007 et si les dépenses liées à l’Internet représentaient près de 9 % du total, alors cela signifierait un réel basculement des tendances pour ce média. »
Une association à but non lucratif, IAB Canada défend les intérêts de ses membres, à savoir les éditeurs, les annonceurs et les agences de publicité du Canada, qui totalisent près de 120 organisations.