Un dirigeant du fournisseur de services de télécommunications Telus Québec identifie sept tendances qui marquent présentement le créneau des communications mobiles commerciales.
Dans le cadre d’une rencontre de presse qui visait la présentation d’appareils mobiles sous embargo, le vice-président, Marketing Affaires chez Telus Québec, Benoit Simard, a indiqué que le marché des télécommunications mobiles était marqué en premier lieu par une adoption massive des téléphones intelligents. Alors que l’adoption des téléphones évolués pourrait franchir le seuil de 50 % d’ici la fin de l’année 2011, cette adoption est alimentée par une consolidation des technologies personnelles et par une explosion du caractère social, mobile et local des communications. Également, les subventions à l’achat d’appareils qui sont accordées par les fournisseurs de services de télécoms contribuent à accélérer l’adoption de ce type d’appareils.
Le marché des communications mobiles commerciales est également marqué par une fragmentation des technologies autant au niveau des systèmes d’exploitation que des types d’appareils, alors que les téléphones évolués et les tablettes électroniques côtoient dorénavant les téléphones mobiles conventionnels. « Au Québec, l’adoption des plates-formes est plus répartie qu’ailleurs au Canada », a souligné M. Simard.
M. Simard a ajouté qu’un produit récent, soit le « terminal intelligent », suscitait un intérêt croissant dans certains secteurs commerciaux. Il s’agit d’un terminal qui permet d’établir de façon temporaire, à l’aide de liaisons au réseau mobile du fournisseur, un réseau filaire et sans fil pour la connexion d’ordinateurs à Internet et l’utilisation de téléphones fixes. Par exemple, un entrepreneur en construction peut recourir à ce produit pour établir un réseau ad hoc sur un chantier.
D’autre part, le marché des télécommunications mobiles d’affaires serait marqué par une explosion du nombre d’applications pour les appareils évolués – 17,7 milliards d’applications auraient été téléchargées à l’échelle mondiale en 2011, contre 8,2 milliards de téléchargements en 2010. Aussi, il y a un essor du marketing mobile, par le biais de messages et d’applications conçus pour des campagnes moblies, mais aussi par l’entremise des achats et du paiement au moyen d’un appareil mobile.
M. Simard a souligné l’impact de l’implantation des réseaux sans fil de nouvelle génération qui entraînent le transfert de contenu riche, l’interaction de mobile à mobile et l’établissement de points d’accès sans fil. Également, il a fait état d’une tendance accrue des décisions influencées par les utilisateurs, alors qu’un nombre croissant d’organisations incitent leurs employés à fournir leurs propres appareil, Aussi, les employés exercent une pression accrue auprès des départements des TI quant à l’adoption des appareils mobiles évolués pour le travail.
Enfin, M. Simard a évoqué une prise de conscience de la mobilité en affaires par les organisations. Les technologies mobiles seraient de plus en plus perçues comme des outils d’aide à la productivité, qui peuvent contribuer à faire réduire les coûts et croître les revenus.
Pressions multiples
Outre l’influence des employés, en fonction de son expérience de consommateur, sur les processus d’adoption en entreprise, M. Simard a souligné que l’amélioration récente des fonctions de sécurité contribuait à l’accélération de l’adoption des appareils mobiles au sein des organisations.
« BlackBerry [de Research in Motion] domine encore le monde corporatif en étant très sécuritaire, par exemple en offrant l’effacement à distance du contenu d’un appareil, mais ces applications sont maintenant disponibles pour les usagers de l’iPhone et d’autres plateformes », a-t-il indiqué.
M. Simard a aussi mentionné les efforts déployés par des fournisseurs de technologies, dont Microsoft qui incite les entreprises à adopter sa plateforme mobile en soulignant que l’environnement Windows est déjà implanté au sein d’une organisation.
Par ailleurs, à propos de l’intérêt manifesté envers l’adoption des tablettes électroniques pour une utilisation commerciale, M. Simard a dit croire que les organisations étaient prises de court par une réalité qu’elles n’avaient pas prévue.
« À propos du iPad, une étude récente disait que plus de 50 % des entreprises de type Fortune 500 aux États-Unis avaient déployé des tablettes électroniques à partir de la haute direction vers le reste de l’organisation, a-t-il indiqué. Aussi, la même étude prévoyait que 50 % des forces de vente allaient déployer des iPad comme outil de travail au courant des deux prochaines années… La tablette électronique ne sera pas limitée aux exécutifs, mais elle sera répandue au sein de l’organisation. »
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.