Près de la moitié des utilisateurs de PC dans le monde acquièrent des logiciels illégalement la plupart du temps ou continuellement, selon la Business Software Alliance (BSA).
L’organisme a publié une étude réalisée en collaboration avec l’agence Ipsos Public Affairs auprès de 15 000 utilisateurs PC dans 32 pays, à raison de 400 à 500 entrevues par pays.
Selon les résultats de l’étude, de nombreux utilisateurs d’ordinateurs dans les pays en développement acquièrent régulièrement des logiciels par des moyens illégaux – comme l’achat d’une seule licence pour un programme qui sera par la suite installé sur plusieurs appareils, ou le téléchargement de programmes en provenance de réseaux poste-à-poste – même s’ils expriment leur soutien aux principes de propriété intellectuelle.
La Chine affiche un pourcentage plus élevé de ces pirates de logiciels réguliers (87 %) – parmi sa population d’utilisateurs de PC – que tout autre pays sondé, suivie par le Nigéria (81 %), le Vietnam (76 %), l’Ukraine (69 %) et la Malaisie (68 %).
À l’inverse, l’Afrique du Sud (20 %), l’Allemagne (21 %), la France (26 %), le Canada (27 %) et l’Inde (28 %) sont les pays qui comptent le moins de pirates de logiciels.
« D’importantes majorités de pirates de logiciels dans les marchés en développement croient à tort que des moyens illégaux d’acquérir des logiciels sont tout à fait légaux. Parallèlement, ils croient que le piratage informatique se pratique communément, et qu’il est peu probable que les pirates de logiciels se feront prendre. De façon tout aussi pernicieuse, les décideurs du monde des affaires un peu partout sur la planète font preuve de comportements et d’opinions semblables à ceux des autres utilisateurs d’ordinateurs », déclare la BSA dans un communiqué.
Le président et chef de la direction de la BSA, Robert Holleyman, soutient qu’il a fallu des centaines de millions de voleurs pour subtiliser des logiciels représentant une valeur de 59 milliards de dollars américains l’an dernier. « Maintenant, nous comprenons mieux leur façon de penser. La meilleure façon de réduire le piratage informatique est d’éduquer les entreprises et les particuliers sur ce qui est légal, et de renforcer l’application des lois sur la propriété intellectuelle pour envoyer au marché un message clair de dissuasion », croit-il.
La BSA est porte-parole de l’industrie mondiale du logiciel et de ses partenaires constructeurs auprès des pouvoirs publics et sur le marché international. La BSA compte parmi ses membres des entreprises telles qu’Adobe, Apple, Autodesk, Cisco, Corel, Dell, HP, IBM, Intel, Intuit, Kaspersky Lab, Microsoft et Symantec.
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