Selon une enquête du CAA, l’emploi de la messagerie texte au volant est le comportement qui préoccupe le plus les citoyens. Pour une première fois, l’inquiétude envers cette pratique devance celle qui a trait à la conduite avec les facultés affaiblies.
Selon l’entité nationale de l’Association canadienne des automobilistes (CAA), 85 % des participants à une enquête ont dit considérer l’envoi de messages textes au volant comme étant un enjeu « très important » en sécurité routière.
En comparaison, la conduite avec les facultés affaiblies a été identifiée comme étant un enjeu de sécurité routière très important par 83 % des répondants à l’enquête du CAA.
En tenant compte seulement des réponses des membres du CAA qui ont participé à l’enquête, le pourcentage des personnes qui croient que l’envoi de messages texte au volant constitue un enjeu très important grimpe à 88 %.
Tenir une conversation au moyen d’un téléphone mobile tout en conduisant serait considéré comme un enjeu très important de sécurité routière par 65 % des participants à l’enquête. Cet enjeu devance la conduite en état de somnolence, la conduite aggressive et la conduite au-delà de la limite de vitesse permise.
Ces données proviennent d’une enquête que le bureau d’Ottawa du CAA a réalisée auprès de 6 000 personnes. Cette enquête a une marge d’erreur de 1,3 %, 19 fois sur 20.
Au CAA-Québec, le porte-parole Philippe St-Pierre a indiqué que l’entité qui couvre le territoire du Québec ne détenait pas de données de cette enquête qui pouvaient être attribuées aux répondants québécois.
Mise à jour L’information publiée par le CAA ne comportait pas d’autres questions portant sur les inquiétudes des Canadiens envers l’utilisation au volant d’autres produits technologiques, comme les ordinateurs portatifs ou les lecteurs de films sur disque optique compact.
Infraction routière
À la Société de l’assurance automobile du Québec, le porte-parole Gino Desrosiers a indiqué que l’utilisation de la messagerie texte au volant était interdite par le biais d’une mesure du Code de la sécurité routière qui restreint l’utilisation en main d’un appareil qui est doté de la fonction de téléphonie.
L’interdiction d’utiliser le téléphone mobile en main au volant est entrée en vigueur le 1er avril 2008. Depuis le 1er juillet 2008, un conducteur pris en faute reçoit une contravention pouvant coûter jusqu’à 115 $ (incluant des frais) et perd trois points d’aptitude sur son permis de conduire.
Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.