Malgré les critiques selon lesquelles les logiciels de reconnaissance faciale actuels sont biaisés contre les personnes de couleur, la GRC s’intéresse toujours à la technologie, selon le chef de l’équipe de soutien technique de la GRC.
« Nous serions négligents si nous ne regardions pas ce qui se passe dans le monde au sujet de l’utilisation de la reconnaissance faciale par les services de police », a déclaré le sous-commissaire Bryan Larkin dans une interview accordée à nos collègues d’IT World Canada lundi.
Cependant, il a déclaré qu’il devait d’abord y avoir un débat public et peut-être des modifications législatives avant que le service de police ne l’utilise à nouveau.
« En tant que société civile, de professionnels de l’application de la loi, ce sont des discussions que nous devrions avoir alors que nous envisageons l’avenir de la technologie. Nous devrions développer une législation, des processus et des utilisations technologiques. »
Guidée par les recommandations du commissaire fédéral à la protection de la vie privée après son enquête de 2021 sur l’utilisation officielle et non officielle du logiciel de reconnaissance faciale Clearview AI par un certain nombre de corps de police canadiens, la GRC a créé un groupe d’examen de la technologie appelé le Programme national d’intégration de la technologie, a souligné Larkin. Il regroupe des experts pour étudier et examiner l’incidence sur la vie privée de tout déploiement de nouvelles technologies acquises et déployées par la GRC.
La GRC était un client payant de Clearview AI, l’un des 48 organismes d’application de la loi et autres organisations qui utilisaient officiellement ou officieusement le logiciel.
Mais après que le commissaire fédéral à la protection de la vie privée et trois commissaires provinciaux à la protection de la vie privée eurent lancé une enquête, Clearview a accepté de cesser de fournir ses services au Canada. Elle a cessé d’offrir des comptes d’essai aux organisations canadiennes et a interrompu ses services en juillet 2020.
L’année dernière, les commissaires ont publié un rapport concluant que la capture de milliards d’images de Canadiens sur Internet par Clearview représentait une surveillance de masse et constituait une violation manifeste de leurs droit à la vie privée.
Adaptation et traduction française par Renaud Larue-Langlois.