Symantec estime à 274 milliards de dollars américains la valeur du temps perdu en raison de la cybercriminalité à l’échelle planétaire l’an dernier.
Dans le rapport Norton sur la cybercriminalité, qui a été réalisé au moyen d’un sondage réalisé auprès de 19 636 personnes dans 24 pays au début de 2011, l’éditeur de solutions de sécurité Symantec estime à 388 milliards de dollars américains la valeur monétaire de la cybercriminalité en 2010. En comparaison, la valeur totale du trafic de drogue l’an dernier à l’échelle planétaire aurait été de 411 milliards de dollars américains.
À l’échelle mondiale, 431 millions de personnes, soit 14 personnes à la seconde ou plus d’un million de personnes par jour auraient été victimes de la cybercriminalité en 2010.
Selon le rapport, 39 % des victimes de la cybercriminalité auraient identifié la perte de temps comme étant la nuisance la plus importante lorsqu’un incident de la sorte survient.
En moyenne, les victimes à l’échelle mondiale auraient passé 10 jours à résoudre une attaque cybernétique. Le temps de résolution le plus rapide aurait été au Royaume-Uni (quatre jours) et le temps plus lent aux Émirats Arabes Unis (16 jours).
Par ailleurs, le pays qui avait eu en 2010 la plus forte proportion de victimes de la cybercriminalité parmi les participants au sondage commandé par Symantec était la Chine (85 %), suivi de l’Afrique du Sud (84 %) et du Mexique (83 %). Le Canada se situait au 16e rang, avec une proportion de 69 %, à égalité avec l’Espagne.
Au Canada
Dans le rapport Norton sur le cybercrime, Symantec estime à 840 millions de dollars canadiens les pertes financières qui auraient été subies l’année dernière au Canada en raison de la cybercriminalité. Symantec évalue à 4,7 milliards de dollars canadiens la valeur en temps perdu par les Canadiens qui auraient été confrontés à des situations de la cybercriminalité.
Symantec affirme que 7,3 millions de Canadiens auraient subi les affres de la cybercriminalité en 2011, à raison de 14 personnes à la minute ou près de 20 000 personnes par jour. Le temps moyen accordé par les victimes du Canada à la résolution d’une attaque cybernétique aurait été de 9 jours.
Pourtant, le rapport de Symantec indique que 77 % des répondants canadiens au sondage auraient manifesté leur sensibilisation à la possibilité qu’ils soient affectés par la cybercriminalité lorsqu’ils utilisent la Toile. Toutefois, 35 % des adultes canadiens auraient indiqué qu’ils n’utilisaient pas des logiciels de sécurité mis à jour. À l’échelle mondiale, la proportion des répondants qui n’employaient pas une suite de logiciels de sécurité à jour était de 41 %.
Menaces mobiles montantes
Les virus et les logiciels malveillants constitueraient les pièges qui ont été les plus couramment subis au cours de leur vie par les internautes de partout au monde, alors que 54 % des participants au sondage ont dit avoir été ennuyés par cette forme d’ennui informatique.
Parmi 11 % des participants au sondage qui auraient déjà avoir vécu une arnaque en ligne, 52 % des répondants auraient subi un premier événement de la sorte en 2010. Quant aux messages d’hameçonnage, qui ont constitué un piège au moins une fois dans la vie de 10 % des participants, 53 % des répondants auraient vécu ce désagrément pour une première fois l’année dernière.
D’autre part, les cybercrimes survenus sur les appareils mobiles seraient en progression. Selon Symantec, 10 % des adultes interrogés pour le sondage auraient dit avoir vécu un épisode lié à la cybercriminalité sur leur téléphone mobile. Toutefois, ce pourcentage inclut l’hameçonnage par minimessage, qui peut être subi sur un téléphone mobile traditionnel. Symantec indique que 163 nouvelles vulnérabilités auraient été trouvées au sein des systèmes d’exploitation mobiles en 2010, contre 115 nouvelles vulnérabilités en 2009.
Le rapport Norton sur la cybercriminalité de Symantec a été produit au moyen d’un sondage réalisé du 6 février au 14 mars 2011 auprès de 12 704 adultes, de 4 553 enfants âgés de 8 à 17 ans et de 2 379 professeurs des niveaux primaire et secondaire dans 24 pays, dont l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la France, la Suède, la Pologne et les États-Unis.
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Jean-François Ferland est rédacteur en chef adjoint au magazine Direction informatique.