La Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST) vient de diffuser un avis identifiant les conditions technologiques préalables à l’implantation de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé. De plus, l’avis relève et analyse les enjeux éthiques soulevés par la transformation numérique du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) et formule des recommandations aux décideurs.
Ces recommandations concernent :
- la dimension technologique des données de santé ;
- les systèmes d’informations et l’infrastructure numérique ;
- la gouvernance en matière de technologies de l’information et de transformation numérique ainsi que
- les risques d’accroissement des inégalités de santé.
La CEST a pour mission de conseiller le gouvernement du Québec sur toute question relative aux enjeux éthiques liés à la science et à la technologie et de susciter la réflexion sur ces enjeux. Elle vise à informer, à sensibiliser et à émettre des recommandations pour favoriser une plus grande prise en compte de l’éthique, notamment par les décideurs et les milieux de pratique, afin de les accompagner dans leurs processus décisionnels.
Comme l’explique la Commission dans un communiqué, « l’IA a le potentiel d’apporter des bénéfices importants dans la gestion et la prestation des soins ainsi qu’en recherche. Les gouvernements du Québec et du Canada ont investi des sommes importantes en recherche et développement en IA et des outils d’IA en santé existent ou sont sur le point d’arriver à maturité. »
« Dans ce contexte, les appels à l’intégration de l’IA dans le domaine de la santé se multiplient. Or, la CEST part plutôt du constat que la transformation numérique du RSSS du Québec n’est pas suffisamment avancée pour permettre l’intégration d’outils d’IA à grande échelle. Dans ce nouvel avis, elle se penche sur les conditions nécessaires pour une transformation numérique éthiquement acceptable du RSSS en vue d’y intégrer l’IA. »
« Cet avis propose des balises éthiques en lien avec la transformation numérique du réseau de la santé et l’intégration de l’IA », déclare Jocelyn Maclure, président de la Commission de l’éthique en science et en technologie. « Sa parution est particulièrement opportune au moment où le Québec s’engage dans cette transformation, comme en témoigne le processus d’appel d’offre en cours pour l’achat du dossier de santé numérique. »
L’avis est disponible en ligne en suivant ce lien.